Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 78]

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i54 HISTORIQUE ries proviennent du Pilat et de la Haute-Loire.

Aérage.

Ils ont de 7 à 8 mètres de longueur, et coûtent, à Rive-de-Gier of,45, 0%65, ou of,90 le mètre, suivant que le diamètre de la pièce au petit bout est de 8,1i ou 16 centimètres. Le roulage avait lieu par des hommes appelés treneur.s, qui transportaient, comme aujourd'hui, 4o hectolitres de houille environ à une distance moyenne de 15o mètres. Actuellement ce sont des chevaux qui sont employés au transport de la houille dans toutes les grandes mines. Les travaux souterrains n'étaient la plupart du temps que très-imparfaitement aérés. Quand les gaz délétères devenaient trop abondants, on s'empressait d'établir une communication entre deux puits voisins, et en attendant qu'on pût se procurer cette ressource, on opérait un aérage artificiel au moyen d'un soufflet muni d'une conduite en bois de to centimètres de section. Cependant la mise en communication de deux puits appartenant à deux sociétés rivales, donnait souvent lieu à de grandes difiicultés qui entraînaient toujours une perte de temps considérable et de nombreux accidents.

Épuisement des eaux.

Les puits situés près des affleurements étaient souvent asséchés au Moyen de pompes en bois appelées canards, qui recevaient le mouvement d'une machine à chevaux et qui n'élevaient l'eau que d'une très-faible profondeur, mais les machines d'épuisement le plus communément employées à Rive-de-Gier, étaient les machines à molettes qui pouvaient servir en même temps à l'extraction du combustible. On se débarrassait aussi des eaux au moyen de galeries d'écoulement.

DES MINES DE RIVE - D E -GIER.

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Nous en avons déjà cité plusieurs qui ont été ouvertes aux territoires du Mouillon, de Monissol,

du Haut-Reclus, de Collenon, de la Catonnière et des Grandes-Flaches.

Les machines employées à l'extraction de la houille variaient suivant la profondeur des travaux. Les puits de o à 3o mètres étaient desservis

Extraction de la houille.

par un treuil à bras manuvré par deux hommes.On se servait d'Une machine à molettes qui était mue

par un cheval, pour une profondeur de 3o à 8o

mètres, et par deux chevaux, pour une profondeur plus grande: Le diamètre du tambour était de 2 à

3 mètres, celui du manége de 6 à 7 mètres, et celui des molettes de i5o. Les bennes contenaient

2 ou 3 hectolitres de houille. Une machine de

cette espèce porte dans le pays le nom de s'argue. Elle coûtait de 1200 à 1500 fr., y compris le hangar destiné à la recouvrir. Au xviie siècle, la production des mines de Rivede-Gier était absorbée par la consommationlocale. La benne, d'une contenance de t hect. 1/4, valait, sur le carreau de la mine, de 0f,50 à of,6o en gros quartiers ( pérat), et of,i 5 en menu. Ces prix se sont maintenus pendant longtemps. Vers le milieu du xvirie siècle, la production augmentant de plus en plus et devenant supérieure à la consommation du pays, on songea à se créer de nouveaux débouchés. Les regards se portèrent vers le Rhône, et bientôt le charbon fut expédié sur Lyon, Givors, Vienne et Coudrieux. Les transports se faisaient par voitures, de Rive-de-Gier à Lyon, et à dos de mulets,

pour les autres villes destinataires. Il y avait à Rive-de-Gier, vers t750, 7oo mulets employés au transport de la houille. Leur nombre s'accrut même jusqu'à 15oo et 1600.

Débouchés

et prix.