Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 212]

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Il n'est peut-être pas aussi facile de se rendre exactement compte de l'altération qu'a éprouvée la matière combustible. A cet égard cependant deux faits bien positifs résultent des analyses cidessus et des autres essais auxquels j'ai soumis les échantillons analysés : l'un est la diminution de la partie combustible dans les roches altérées, diminution qui porte principalement sur le charbon fixe; l'autre est la propriété qu'acquiert alors cette matière, de se dissoudre en partie dans une dissolution faible de potasse, propriété qui semblerait indiquer qu'elle se rapproche de fulmine ou des substances organiques de la même famille (I). Des analyses exactes de cette matière altérée, seraient nécessaires pour faire connaître la manière dont elle a pu être formée et le rôle qu'elle a dû jouer. Toutefois quelques expériences permettent déjà de penser que ce rôle a dû être le plus souvent celui d'un élément électro-négatif. Si l'on place des lignites non altérés dans des conditions à peu près semblables à celles dans lesquelles ils se sont trouvés lors de la production des

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DES TERRAINS DE LIGNITE DE PROVENCE.

ALTÉRATION DES UOCLIES

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sulfurique et qu'on les abandonne pendant plusieurs jours à une chaleur modérée, on reconnaîtra, au bout de quelque temps, que le charbon ne s'est point dissous dans l'acide, niais qu'il a été

altéré, et est devenu en partie soluble clans les dissolutions alcalines. L'action est beaucoup plus rapide et plus énergique si l'on remplace l'acide

sulfurique par un acide oxydant; mais alors le lignite altéré se dissout aussi en partie clans l'acide.

Ces résultats sembleraient indiquer que, dans les moulières, la matière combustible s'est altérée en absorbant de l'oxygène sous l'influence de l'acide sulfurique produit par la décomposition des pyrites. Cette altération aura donc probablement donné naissance à des acides organiques qui auront pu dissoudre une certaine quantité d'oxyde de fer et de chaux.

Ces études sur la production des moulières conduisent ainsi à admettre que le principal effet de cette altération des roches a été la dissolution

et l'enlèvement d'une partie de leurs éléments.

moulières ; c'est-à-dire si on les imbibe d'acide

Cette conséquence est du reste parfaitement d'accord avec l'observation qui nous apprend que les roches ainsi altérées ont une texture très-lâche, et

(1) Cette solubilité de la matière charbonneuse dans la potasse est toujours :en rapport avec la présence d'une certaine quantité de Peroxyde de fer, dans les lignites tertiaires de la Provence. Un grand nombre d'essais, que je n'ai pas cru devoir rapporter ici , m'ont conduit à cette conséquence générale que ces deux caractères ne s'observent que dans les lignites altérés, qu'ils s'y montrent toujours, et que, dans plusieurs échantillons d'un même lignite à divers degrés d'altération , les quantiiés de charbon soluble dans la potasse et d'oxyde de fer libre sont à peu près proportionnelles.

qu'elles présentent souvent des vicies plus ou moins considérables. Il est par conséquent naturel de penser que ces

matériaux entraînés par les eaux ont dû entrer dans la composition des formations plus récentes; et l'on peut se proposer d'en rechercher les traces dans ces formations. Il devient donc nécessaire,

pour compléter l'étude des moulières, de déterminer l'époque à laquelle les roches du terrain à