Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 155]

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CHEMINS DE FER ANGLAIS.

On voit que dans les limites ci-dessus , le mi-

Les chances d'ac-

les oscillations indiquées par la

une longueur de 83 milles , ou 134 kilomètres, avec un entrepreneur chargé de fournir la main-d'oeuvre de réparation, de remplacer, au

d'exploitation se perfectionnent tous les jours.

fur et à mesure de leur détérioration , les rails, les coussinets, les traverses ( là où les rails ne reposaient pas sur des clés en pierre ) et le ballast moyennant 3oo 1. par an et par mille, soit 4.657

cidents tendent à nimum correspond à l'année 1843 , et que, d'aildécroître sur les

chemins de fer. leurs, malgré

dernière colonne, il y a une tendance vers la diminution des accidents. C'est qu'en effet, les Moyens L'art de la construction des machines locomotives,

des voitures ou wagons , et de la fabrication

de leurs pièces essentielles telles que les essieux, se perfectionne aussi. Le personnel Se discipline, s'améliore , et le système des signaux fait constamment des progrès qui augmentent les chances de sécurité des trains. Le service des cantonniers en Angleterre offre En Angleterre, le service de ré- encore une différence avec les nôtres, en ce sens d'un, para tion chemin de fer est que, sur la plupart des chemins , la réparation de le plus souvent là voie est confiée à des entrepreneurs (controcdonné à l'entreprise,

3i ï Birmingham fit un marché pour sept ans et pour ORGANISATION DE L'EXPLOITATION.

tors) qui, moyennant un prix convenu, entreprennent tout le service de réparation et de maintien de la voie, le remplacement des rails, traverses et coussinets défectueux, la fourniture du- ballast et sa distribution sur la ligne avec leurs

propres wagons, machines et personnel. Ces

contrats doivent naturellement être longs et n'ont pas moins de cinq ans. Le prix se calcule par an et par mille, et dépend dela nature du sol et de l'état du chemin au Moment où le marché commence. Je ne dirai pas qu'il dépend du nombre de trains qui parcourent la voie , car une expérience de plusieurs années parait avoir démontré que la détérioration de la voie est beaucoup moins que proportionnelle ila quantité detrains qui la parcourent. Pour donner une idée des prix d'entretien, nevesExemple pris sur le chemin de sairernent très-variables avec les chemins, je dirai fer de Londres à qu'en 184o la compagnie du chemin de Londres à Birmingham.

francs par kilomètre. La compagnie s'étant décidée ultérieurement à faire des travaux très-considérables sur la ligne, comme : gares d'évitement, rem-

placement de rails par d'autres plus lourds, reinplacement des dés en pierre par des traverses en

bois, etc., a résilié son marché avec son entrepreneur , en mars 1845. je doute qu'il ait été repris depuis , vu l'importance des travaux encore en perspective. Dans tous les cas, les règlements des cantonniers restent les mêmes, attendu

sont considérés comme serviteurs de la compagnie, et comme devant obéir strictement à tous les règlements de la compagnie clans l'une ou l'autre hypothèse. Les entrepreneurs et leur personnel doivent, aux divers endroits de la voie où ils se trouvent, veiller à sa conservation et à sa protection contre toute tentative malveillante; ils le font naturellement par leurs déplacements fréquents et par des visites périodiques : ils y sont d'ailleurs très-fortement intéressés , puisque les accidents augmen-

tent les dépenses de réparations. D'ailleurs, la

Surveillance du

compagnie se réserve le droit d'avoir sur la ligne travail des

un certain certain nombre de surveillants ou inspecteurs t'lers' (overlookers) chargés de s'assurer que les travaux des cantonniers (plate-layers) sont conformes aux conventions de l'entreprise.