Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 173]

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MINES ET FONDERIES

DU ,MIDT DEL'ESPAGNE.

nécessaires à un éloignement convenable des vases, ce qui donne lieu ordinairement à un assez grand nombre de tours de câble invariablement enroulés sur l'arbre. Dans le système espagnol, ce soin est

par une cordelette bouclée B qui fait corps avec Je câble. Ou bien le câble étant terminé par une boucle invariable e, ce sont les anses de la capace qUi sont disposées de manière à pouvoir s'attacher au câble ou s'en. détacher , par la simple insertion d'un noeud a dans une boucle b, comme le montre

inutile, parce que, comme on le verra plus loin, il n'y a jamais qu'un vase à la fois dans le puits. En outre, l'usage de câbles et de vases plus légers que ceux dont on a coutume de se servir dans les mines métalliques du nord de l'Europe, cet usage

a permis de donner à l'arbre du treuil espagnol un diamètre considérable , qui suffit pour assurer un écartement de on',no environ entre le câble qui

monte et celui qui descend, de sorte qu'il n'y 4

pas de rencontre possible. Les .câbles et les vases employés dans les mines du midi de l'Espagne doivent leur légèreté d'abord à leur nature (ouvrages de sparterie pour les uns comme pouf' les autres), aux formes arrondies et sans angles des vases et surtout à l'état de sécheresse des travaux souterrains et de l'atmosphère. Dans de pareilles conditions, le minerai, parfaitement sec, n'adhère pas aux parois des vases, qui se vident completement à chaque fois. C'est à ces différentes causes sans doute, plutôt qu'à la construction même du treuil, qu'il faut attribuer l'effet utile considérable m#que nous donnerons bientôt comme expression du travail espagnol. Ce travail offre quelques autres particularités qu'il est bon de noter. La capace est attathée au câble d'une manière très-prompte au moyen de l'une ou de l'autre des dispositions que les fig. 5 et 6 représentent. Ou bien, on fait passer l'extrémité du câble terminé par un gros noeud A (fie. 5) à travers les deux anses de la capace pleine et çe noeud est soutenu

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la, fig. 6.

L'axe de l'arbre est généralement peu élevé audessus de terre (o-,75 à o"',85 au plus) : le diamètre du tambour variable de om,5o à O,70 mesurés au fond dela gorge, est habituellement égal au rayon des manivelles.

Chacune de celles-ci, à bras communément courbes, est tenu par un ou deux bommes (topneros) suivant la profondeur du puits. Les manoeuvres, placés à la manivelle la plus rapprochée de la charge montante, la tiennent à deux mains. Ceux qui sont il la manivelle opposée s'appuient d'une main contre le montant du treuil, ou même, dans certaines mines, ils se soutiennent, d'une (d, fig. 4) à une corde suspendue au plafond main' de la barra q ue qui recouvre l'orifice du puits. Dans ce cas, chacun des extracteurs a sa corde suspendue à i mètre environ de Faxe du treuil , dans la rection des montants qui supportent l'arbre , ils

changent de main souvent , pour travailler suc-

cessivement du bras droit et du bras gauche, tandis

que leurs camarades de l'extrémité opposée de l'axe maintiennent leurs deux mains à la manivelle.

Cette manière de travailler semble avoir pour effet, relativement aux manoeuvres qui en usent,

de donner lieu à un partage inégal de l'effort à faire; inégalité qui se trouve compensée finalement pour un nombre pair d'esportones extraits