Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 82]

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1 62 SUR L'ÉCRASEMENT DES TUBES CALORIFÈRES

DANS LES CHAUDIÈRES A HAUTE PRESSION.

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La partie détériorée n'était point plongée dans l'eau dont le niveau se trouve plus bas; elle était en contact avec la vapeur à l'extérieur, et avec la flamme à l'intérieur, c'est ce qui avait fait supposer d'abord qu'elle avait dû être brûlée. Il n'en était rien. Nous avons examiné le métal et nous l'avons trouvé parfaitement sain. Remarquons en passant que dans ces sortes de chaudières verticales, l'eau n'occupant qu'une trèspetite surface, peut baisser instantanément d'une grande quantité, et exposer une même longueur de tubes à l'action de la flamme. C'est un des dé-

été brûlé, nous n'hésitons pas à attribuer cet accident à la grande dilatation du cuivre non entouré d'eau et pressé par un excès de tension de

fauts de ce système.

chaudière de 1-Hospice , rend notre tâche bien simple. En effet, sauf la position horizontale que les appareils des éclairs occupent dans les bateaux,

L'accident dont nous nous occupons a eu lieu pendant un arrêt, et nous estimons que la vapeur, qui acquiert légalement, en temps ordinaire, une pression de 6 atmosphères, a dû dépasser ce maxi-

mum et contribuer à la rupture du tube le plus faible. On sait que dans ces chaudières à grand déve-

loppement de surface de chauffe, la production de

vapeur se fait très-rapidement; de là surcroît de pression dans les arrêts:

La chaudière s'est vidée presque entièrement par la déchirure, en projetant l'eau et la vapeur dans l'intérieur du foyer. Le mécanicien et les chauffeurs ont eu peur, mais ils n'ont point été blessés. La rupture s'est faite en produisant une grande détonation : c'est d'ailleurs ce qui arrive toutes les fois que ces appareils ont subi des aplatissements. C'est la première fois que nous avons à signaler une avarie de cette nature; mais c'est aussi la

première chaudière dans laquelle les tubes ne sont pas complétement environnés d'eau ; et, bien que le tube dont nous parlons n'ait point

vapeur.

Là se termine notre compte-rendu sur les avaries des tubes de la chaudière Fol. Tout ce qui

reste à dire s'applique aux _.appareils placés depuis 1839 sur les bateaux à vapeur les

Éclairs n0'1, 2, 3 et les Garonnes n" 1, 2, 3. Nous

nous

n'avons donc plus qu'a nous :occuper de la citation des fiiits qui se sont produits pendant les essais.

Ce que nous avons dit en commençant pour la

au lieu de la position verticale qui constitue le système Fol, les chaudières sont construites sur le même principe, presque sur le même modèle. Donc rien de changé que le diamètre et le nombre des tubes, et, dans les deux cas , l'aplatissement a lieu de la même manière. Les premiers essais faits Sur les Éclairs n" 1, 2,3 Appareils des remontent à l'année 184o. A cette époque le s vs...Éclairs et des terne de chaudières tubulaires était fort peu connu -Garonnes. dans la Gironde, et l'on n'avait jamais pensé que l'épreuve des tubes calorifères chltiêtre aussi défig. 7 sastreuse; aussi fut-on saisi d'étonnement lot squ'à Pl. IV, à 15. la première épreuve plusieurs tubes 'Subirent le sort qui paraît leur être réservé depuis lors. Le écrasement :ne présenta pas de circonstances.ptus remarquables que le dernier dont nous avons rendu compte; c'est le même effet sur des pièces d'un diamètre différent. Les sections étaient semblables aux échantillons que nous donnons aujourd'hui.