Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 180]

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368 RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION rai qui la compose, ne donne des motifs pour la

recherche des filons métallifères. Il est cependant nécessaire d'ajouter que toutes les mines qui ont été découvertes, 'exploitées et' abandonnées, ou qui sont actuellement exploitées dans ce département, ne dépassent pas la hauteur de u.5oo mètres au-dessus du niveau de la mer, et se trouvent dans une bande de terrains qui n'a que 12 à 5 lieues de largeur à partir dela côte, sans qu'on ait pu décou-

vrir jusqu'à présent un seul filon de quelque importance dans la partie haute des Andes. Ou compte trois époques dans l'histoire de l'industrie minérale de Copiapo. D'abord', du temps des premiers conquérants et sous le régime colonial

espagnol, on n'y travaillait que des mines d'or. Il paraît qu'on avait trouvé des quantités immenses de ce métal aux affleurements des filons. On y parle encorede ces vieux temps où l'on pesait l'or à la romaine et où le travail était à bon marché. Secondement, vers la fin du dernier siècle, l'épuisement des principaux filons aurifères, ou plutôt l'appauvrissement des minerais dans la profondeur (fait généralementobservé dans toutes les Mines d'or du Chili) ;

ensuite, la découverte des mines de cuivre ( dont les filons se trouvent dans les mêmes localités que

les filons d'or ) ; celle enfin de quelques mines d'argent, firent abandonner les mines d'or, et on commença à s'appliquer à l'extraction du cuivre et de l'argent. Cette époque s'est prolongée encore pendant quelques années après la guerre de l'indépendance ; et la troisième époque, la plus brillance de toutes, ne date que d'une douzaine d'années , c'est-à-dire de la découverte des mines de Chafiarcillo.

D'après un relevé des mines du Chili fait par

GÉOL0GIQUE DU CHILI.

369 l'ordre du gouvernement espagnol en i8o6, et exécuté par les députés des 'divers départements sous la direction de Don Juan Egaîia, homme de beau-

coup de mérite et de savoir, on voit qu'à cette époque on n'exploitait dant tout le département

de Copiapo que 7 mines d'argent ( dans les montagnes de Zapallar, Chanchoquin , de la Cabeza -de Vaca et de Cerro Blanco ), dont les minerais

ne donnaient, terme moyen, que 32 marcs d'argent au caisson ( 64 quintaux) , et dont aucune ne se trouve actuellement exploitée. En outre,

on exploitait encore dans ce même département treize mines d'or et quatre de cuivre.Les minerais

d'or donnaient, terme moyen, pour 58 piastres d'or par caisson ( ce qui revient à peu près à 20 castillanos, c'est4i-dire à 2 dixièmes de livre d'or par 64 quintaux). Quant aux minerais de cuivre, on n'extrayait que des ruinerais oxydés, ou autres contenant au moins 3o p. 0/0 de cuivre. Il y avait à la même époque trois usines pour fondre Je cuivre (à Yerba Buena, Potrero Grande et Ramadilla) et neuf Trapiches ou .moulins à eau pour moudre les minerais d'or et d'argent. On exploite actuellement dans ce département de nombreuses mines d'argent dans les montagnes de Chafiarcillo Bandurrias , Algarrovito, Pajonales, San-Antonio, Punta Brava, Petacas, Ladrillos, Pampa Larga et Garin; et on

poursuit les travaux d'exploitation avec beaucoup d'activité dans plus de soixante mines d'argent, dans la première seulement de ces Ce qu'il y a en outre de remarquable,montagnes. c'est que la loi des minerais

qu'on en extrait, et dont la plus

grande partie se traite dans les ateliers d'aqtalganaation de Copiapo, dépasse presque toujours o;o9-3 (environ 6o marcs au caisson), et on m'a assuré qu'il Tome IX,, E846.

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