Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 148]

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seules ces conditions : ce sont elles qui reçoivent exclusivement les marques qui se distinguent le plus par leur propension aciéreuse et par leur pureté ; c'est donc à Sheffield seulement qu'on pour-

rait faire constater maintenant la qualité réelle des fers que fourniront les expériences. On pourra, il est vrai, ne pas tout d'abord viser à de si hautes

comparaisons, et se borner à rapprocher les premiers fers produits, des marques suédoises fort estimables qui commencent à pénétrer en France ; mais pour éviter de recourir plus tard à l'intervention des aciéries de Sheffield , il conviendrait d'assurer immédiatement aux aciéries françaises les moyens de concourir avec les fabricants anglais à l'achat des fers qui doivent être pris comme terme de comparaison. Il faut donc admettre im-

médiatement en franchise de droits les fers suédois qui, par leur propension aciéreuse et leur pureté, sont universellement regardés comme des types auxquels aucun autre fer connu ne saurait être égalé. Je ne présente ici cette mesure que comme la conséquence logique du système des expériences officielles. Comprenant la nécessité de

borner ici mon travail, je passe sous silence les autres considérations qui, en tout état de choses, motivent ces deux modifications du tarif actuel. Les fers que je proposerais d'admettre seuls en franchise de droits, jusqu'à ce que l'opinion fût fixée sur les résultats des expériences officielles, seraient les suivants 10 Les fers de Danemora, qui, avec un haut degré de pureté, l'emportent sur tous les fers connus par leur propension aciéreuse et qui valent à Sheffield de 5o à 87 fr.ies ioo kilog. (Voir le tableau 5

303

DES FERS A ACIERS.

page i34) et dont la production totale

q.m.

monte à 45.8.22 2° Les fers de Persberg, Langban et Arendal , qui, avec un haut degré de propension aciéreuse , l'emportent par leur pureté sur tous les fers connus : savoir, les fers de Biickeforss , Lesjeiforss, Ns et Laurwig qui valent à Sheffield, 45',88 les 100 kilog., et dont la production totale annuelle monte à 18 315 Total.

.

.

64.137

Avant de quitter ce sujet, je crois utile de rap-

Exemple

des

que peu. porter un fait qui montre toute la gravité des erreurs erreurs vent entratner les que le gouvernement est exposé à commettre lors- expériences off-

qu'il adopte les résultats d'expériences officielles, cielles.

sans les soumettre préalablement à un contrôle plus rigoureux que ne peut l'être la conviction des personnes chargées des expériences. On lit le passage suivant, dans l'ouvrage relatif

à la métallurgie ;des Pyrénées, que j'ai eu déjà occasion de citer (page 282). « M. .1".-M. Garrigou , fondateur des aciéries du

Basacle et du Saut-du-Tarn, a corroyé dans les » mêmes conditions de l'acier d'Allemagne et de l'acier cémenté de l'Ariége. Le premier se décarbura entièrement après 23 corroyages, tandis que celui de l'Ariége en supporta 32. Cette expérience bien constatée détermina, sur le rap-

port de M. Chaptal, augmentation dans les

droits d'importation des aciers allemands et an-

glais. » Je commence par déclarer que je ne mets ici en

doute la bonne foi de personne ,; mais j'affirme