Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 147]

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RÉFORME DU TARIF

DES FERS A ACIER.

ces nombreuses variétés de fer que réclame une

sorte de contact intime avec les fabricants d'acier;

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vaste fabrication d'acier. Convenablement dirigées, et poursuivies avec persévérance, ces expériences

auraient certainement une haute utilité scientifique; il y a lieu d'espérer qu'elles fourniraient aussi quelques résultats pratiques ; qu'elles conduiraient au moins à fabriquer, comme on le fait en Angleterre, ces qualités de fer remarquables par leur pureté que les aciéries emploient avec succès principalement pour la fabrication des ressorts de voiture, des limes communes, etc. Contrôle à êtablir sur les sult ats des réexpé-

riences.

Le second point sur lequel je crois devoir particulièrement insister, est la convenance de soumet-. tre à une épreuve véritablement concluante les fers qui résulteront des expériences officielles: or, à cet

égard, je ne connais d'autre moyen que de réaliser, dans les conditions commerciales, les faits qu'on veut constater. Il ne peut plus être permis aujourd'hui de s'exposer aux déceptions dont les expériences de Réaumur, de Grignon, de Nicolas, de Duhamel, etc., ont été l'occasion. Il faut que les fers à essayer soient élaborés en grand dans des aciéries dont le travail régulier sera fondé en partie sur l'emploi des meilleurs fers de Suède afin que les nouveaux produits soient réellement comparés aux types les plus parfaits que l'on connaisse jusqu'à ce jour. La valeur du résultat se mesurera par le prix que les aciéries offriront pour le fer qu'elles auront essayé. Libre admiswondes fers co. loniaux.

Deux conditions indispensables doivent être rem-

plies pour que ces épreuves conduisent sûrement aux résultats qu'on en doit attendre. Il convient en premier lieu que les producteurs de fers à acier soient en communication facile et même dans une

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car ce sont les observations de ces derniers qui pourront le mieux contribuer à faire rectifier les défauts que les premiers essais mettraient en évidence. Il faut donc que le marché français soit librement ouvert à tous les fers de l'Algérie et des autres colonies. Les minerais coloniaux, n'ayant jamais été essayés, présentent évidemment plus de chances que ceux de la métropole, pour une découverte imprévue : à cet égard, on ne peut mieux faire que de suivre le système où l'Angleterre

entrait dès le commencement du dernier siècle ce qui revient, au reste, à reprendre les traditions de l'ancienne monarchie, de la révolution et de l'empire. La libre entrée de tous les fers coloniaux est le premier encouragement que l'on doive donner à la fabrication qu'on espère créer en Algérie, et l'on ne concevrait pas que les personnes qui veulent entrer dans la voie des expériences pussent faire à l'adoption de cette mesure la moindre objection. Quelque système qu'on adopte, au reste, à l'égard du tarif imposé à l'entrée des fers étrangers, je ne comprendrais pas que, dans l'état actuel de l'industrie métallurgique et du commerce des fers, on différât plus longtemps de compléter par cette réforme les actes d'administration publique qui ont récemment concédé des mines en Algérie.

Il faut en second lieu, pour que la comparaison Libre admission soit exacte et féconde en résultats , que les acié- suédois,def àaacssieérs classés ries où se feront les essais des nouveaux fers, soient hors ligne dans le commerce. largement pourvues de tous les types de fers à acier qui ont permis aux aciéries anglaises d'établir, par tout le monde, la suprématie de leurs produits. Or, jusqu'à ce jour, les aciéries de Sheffield présentent