Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 64]

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CHIMIE.

EXTRAITS.

au cuivre, ni même au zinc; l'odeur d'ozone ne

lier d'oxygène et d'hydrogène; mais de nouvelles expériences pourront seules décider cette ques-

disparaît plus. Si l'air ozonisé arrive sur l'argent sans être desséché, mais seulement débarrassé des acides du phosphore au travers de tubes remplis de ponce ou d'amiante imbibée d'eau, l'argent se transforme en une matière noire qui, par la dessiccation dans le vide, prend une couleur brun olive. Cette substance, introduite dans un tube de verre et chauffée au rouge, reproduit de l'argent métallique, en dégageant un gaz incolore, inodore, quia tous les caractères de l'oxygène pur. Si, avant que d'arriver sur l'argent, l'air ozonisé n'est qu'imparfaitement desséché par son passage à travers l'acide sulfurique, l'ozone peut encore être absorbée par l'argent, niais celui-ci se transforme .en une matière brune qui semble être un peroxyde d'argent; en effet, cette substance, mise en contact avec de l'eau, produit une vive effervescence en dégageant de l'oxygène, après quoi le résidu présente tous les caractères de l'oxyde d'argent ordinaire. Tels sont les principaux faits que j'ai observés, et dont plusieurs d'ailleurs avaient été exposés par par M. Schcenbein; mais ils méritaient, par leur importance, d'être soumis à. une vérification. Je ne hasarderai encore aucune explication , me bornant seulement à remarquer que la production continue de l'ozone, lors de la décomposition de

l'eau par la pile et sa formation au contact du phosphore avec un mélange d'oxygène et d'acide carbonique, ou d'oxygène et d'hydrogène prouvent suffisamment que l'azote n'est pour rien dans ces

phénomènes. Il est clair qu'on doit les attribuer à l'oxygène seul, ou à quelque composé particu-

tion.

7.Sur le poids atomique de quelques CORPS SIMPLES, par M. Marignac. (Bibliothèque univ. de Genève, t. XLVI , p. 35o.)

La méthode employée pour les déterminations du poids atomique du chlore consistait à prendre des poids d'argent pur et de chlorure de potassium représentés par leurs équivalents, à dissoudre l'argent dans l'acide nitrique, à mélanger les deux liqueurs, puis à ajouter à la dissolution éclaircie un volume connu de liqueurs titrées d'argent ou de chlorure.

M. Marignac a trouvé ainsi que pour précipiter Io° p. d'argent il fallait 69,062 de chlorure potassique (le maximum a été de 69,067, et le minimum de 69,o49). Il a trouvé ensuite par des expériences directes que Io° p. d'argent donnaient 132,84 de chlorure d'argent fondu ( maximum 132,844 mi n i mu rn

132,82). D'après ces données, on trouve pour l'équivalent

du chlore, du potassium et de l'argent Chlore Potassium. Argent. .

.

.

443,20 488,94 1349,01

M. Marignac a déterminé l'équivaBrome. lent du brome par les mêmes procédés que celui du chlore ; il a trouvé pour moyenne générale de ses

expériences 999,727, et il a admis le nombre i000 pour représenter l'équivalent de ce corps. L'équivalent donné par M. Berzelius était 978,3.