Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 242]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

482

MANOMÈTRE A AIR LIBRE

DE M. RICHARD.

coudes supérieurs, et l'autre moitié de la hauteur des branches verticales. L'appareil étant ainsi cornplétement rempli de colonnes alternantes de mercure et d'eau, si l'on met l'une des extrémités du tube en communication avec une chaudière

à vapeur, l'autre extrémité demeurant ouverte à l'air libre, l'excès de la pression dans la chaudière sur celle de l'atmosphère déterminera la dénivellation simultanée du mercure dans toutes

les branches, ces dénivellations seront d'égale hauteur, si le tube est exactement calibré dans toute sa longueur, et, dans ce cas, la pression. effective de la vapeur dans la chaudière sera don-

née par la hauteur à laquelle le mercure se sera élevé au-dessus du point de départ dans la branche

483

mercure de 223',8, dans la branche ouverte, égale à celle qui aura lieu dans les autres branches.

Il n'y a, dans tout ce qui précède, rien qui ne soit

déjà connu depuis longtemps, et qui n'ait été appliqué. Je rappellerai, notamment, à la commission , l'essai qu'elle a fait, il y a deux ans , d'un

semblable manomètre à tubes de verre construit par M. Collardeau , et qui fut appliqué sur une machine locomotive du chemin de Paris à Corheu, en même temps qu'un manomètre à air comprimé et un thermomanomètre. Il nous reste à eNaminer si, dans l'application, M. Richard est par-

venu à éviter les inconvénients qu'on reprochait justement aux appareils du même genre déjà pro-

posés, et à construire un instrument d'un bon

ouverte du tube, multipliée par le nombre des

,usage pratique.

branches verticales, sauf la correction due à l'influence du poids de l'eau intermédiaire entre les colonnes de mercure. Cette correction se fera en multipliant le produit précédent par la fraction,8", qui exprime le rapport de l'excès de la densitédu mercure sur celle de l'eau, à la densité du mercure. S'il y a par exemple, 22 branches verticales, h désignant l'élévation du mercure en millimètres, dans la branche ouverte à l'air libre, la

M. Richard a adressé, en même temps que son mémoire et le dessin Pl. my, fig. i à 6, un de

pression effective de la vapeur sera mesurée par une 22h, X M

colonne de mercure égale à 22h X :8 ; 760 sera la pression effective en atmosphères ; et chaque atmosphère de pression sera mesurée par 760 x68 ,3 de mercure. Ainsi une m'es63 X 22 sion totale de , ou une pression effective de 6 atmosphères , la plus forte qui soit usitée dans l'in-

dustrie, sera accusée par une dénivellation du

ses manomètres que j'ai fait adapter à la chaudière à vapeur construite par les soins de la commission,

et actuellement établie à l'entrepôt des marbres. J'ai comparé cet instrument, qui a été garni de mercure et d'eau , et dont l'échelle a été réglée par le sieur Obry, chaudronnier, mandataire à Paris de M. Richard, avec un manomètre à air libre ordinaire dont l'échelle s'élève jusqu'à 6 a tmosphères. Je donnerai plus loin le tableau de la marche com-

parée des deux instruments. J'indique d'abord les détails de construction du manomètre raccourci de M. Richard. Le tube replié est en fer. Les branches verticales,

B2', au nombre de 22, ont chacune une hauteur de o",5o. Elles sont groupées de maB,

Mère à ce que leur ensemble forme un parallélipipède rectangle dont la base a o",14 sur om,062.