Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 163]

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MACNINE A DESCENDRE LES OUVRIERS

sont même que les hommes jeunes et vigoureux qui peuvent supporter la fatigue de ces voyages.

En 1831, M. Albert appela l'attention des ofiriaciers des mines du Hart sur le dépérissement prématuré de la constitution des ouvriers qui travaillaient dans les mines les plus profondes, tels que le puits Samson à Andreasberg, et le puits du duc Georges Wilhelm à Clausthal, Il invita tous les mécaniciens à rechercher dei moyens mécaniques qui permissent de descendre les ouvriers dans les mines, et surtout de les remonter sans danger. C'est en effet l'ascension qui donne lieu à une très-grande fatigue et à une perte de temps très-considérable. La descente est naturellement bien plus aisée et plus rapide. M. Dôrell , alors juré à Zellerfeld ; proposa en 1833 d'utiliser la puissance motrice d'une roue hydraulique qui était devenue disponible; par suite de l'achèvement d'une galerie d'écbulement,

-pour remonter les ouvriers, du fond, au moyen d'un système de deux tirants en bois établis dans le puits parallèlement et à une petite distance l'un de l'autre depuis la surface jusqu'au fond, et qui recevraient de la roue hydraulique un mouvement rectiligne alternatif.La machine imaginée, par M. Dôrell fut exécutée dès la même année 1833 dans le grand puits du Spiegel thal , profond de

96 lachter, soit 200 mètres ; elle a été décrite

dans le tome X de 17 Archic, de M. Karsten, a f'ait constamment un bon service depuis cette époque,

et a été installée sur plusieurs autres puits du Hartz. Elle est représentée par les fig. u et 2, Pl. VIII. Les deux tirants parallèles AA',13.B1, sont suspendus aux extrémités de deux leviers coudés

DANS LES MINES.

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qui reçoivent de la roue hydraulique un mouvement alternatif en sens inverses l'un de l'autre, et sont disposés dans des plans verticaux distants de 28 pouces (om,70 environ). Les tirants du grand puits du Spiegelthal sont formés de tiges en bois de pin de 8 mètres environ de longueur, 0m,15 de largeur et o, ii d'épaisseur. Deux tiges semblables sont juxtaposées et taillées sur les faces qui se

touchent de manière à présenter une série alternative de creux et de saillies rectangulaires, les parties saillantes de l'une des pièces remplissant exactement les creux de la pièce oppoSée. Les tiges jumelles sont d'ailleurs placées de manière que l'une finisse vis-à-vis le milieu de l'autre, de façon à ce que les joints horizontaux ne se correspondent pas. Aux endroits où deux tiges se touchent par le bout sont appliquées des bandes de

fer b, b, de or°,5o de longueur, noyées dans l'épaisseur du bois, et fixées par deux boulons à vis qui

traversent les pièces jumelles. L'ensemble forme un tirant 'continu très-solide uni extérieurement,

et dont la section est mi rectangle de 0m,! i6 de largeur sur om, i8 d'épaisseur. Ces deux tirants sont placés dans un compartiment du puits avec des échelles fixes entre deux, ainsi que l'indiquent

les fig.i et 2. Des planchers horizontaux sont établis à des distances de io à i5 mètres. Des marches cl,d,d, sur lesquelles les ouvriers placent leurs pieds, sont fixées aux deux tirants à des distances égales au double de l'amplitude du mou-

vement alternatif de chacune des' tiges, laquelle est de irn,25 dans la machine du Spiegelthal. Elle a été portée, dans d'autres machines, à tm,5o ou 2 mètres. Chaque marche consiste en une planche horizontale posée sur le prolongement de deux