Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 113]

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RAPPORT

modifications qui seraient reconnues utiles sous le rapport de l'avance à l'échappement et à l'admission, modifications que l'on peut faire de la même manière que dans les simples machines à tiroir. 5' Les avantages particuliers au système Meyer sont accompagnés d'une complication assez grande de mécanisme; une expérience' prolongée pourra

seule faire apprécier la gravité de cet inconvénient. Pendant toute la durée de nos expériences, et pendant le service qu'elle avait fait antérieure-

ment sur le chemin de fer de Versailles (rive gauche) , les inconvénients de cette complication plus grande n'ont pas été sensibles. 6° La machine Mulhouse est très-bien construite : indépendamment du système de détente variable, tous les détails en sont bien étudiés et soignés. Nous signalerons entre autres la tuyère .d'échappement à orifice variable, qui nous parait devoir être avantageuse. 7° Les mécanismes de la machine Mulhouse sont groupés avec moins de simplicité que ceux des dernières machines locomotives importées d'Angleterre et sorties des ateliers de Stephenson, Plusieurs des simplifications imaginées par l'habile

constructeur anglais pourront être adaptées àla machine Meyer.

D'après tout ce qui précède , la commission estime qu'il y a lieu de continuer les expériences sur la machine Mulhouse, qui est actuellement transportée sur la ligne des chemins de fer d'Orléans et de Corbeil afin de mettre cette machine en parallèle avec les machines les plus récentes importées d'Angleterre. M. Meyer demande que. ces expériences soient

SUR LA LOCOMOTIVE LA MULHOUSE.

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faites, et l'administration de la compagnie du chemin. de fer d'Orléans veut bien s'y prêter.

On pourrait profiter de cette occasion pour mesurer expérimentalement les résistances à la traction des trains remorqués, à diverses vitesses, et sur les pentes variées qu'offre le tracé du chemin d'Orléans. Il suffirait pour cela que la com-

mission eût à sa disposition un dynamomètre à style ou à roulette pouvant mesurer des tractions de i.000 à 2.000 kilogrammes.

La commission pense qu'il serait utile que

l'administration fit l'acquisition d'un instrument de ce genre qui servirait dans beaucoup d'autres occasions. Le prix d'un dynamomètre à roulette et

d'un chronomètre s'éleverait à peu près à

1.000 francs.

Il serait également convenable de chercher à adapter à l'un des cylindres de la Mulhouse un indicateur à style, pour mesurer les pressions va riahles de la vapeur dans le cylindre ; une somme de 200 fr. serait nécessaire pour l'acquisition de cet instrument.

Les dispositions préparatoires pour les expériences et l'application des instruments aux machines et aux convois remorqués nécessiteraient une dépense que l'on peut évaluer à 400 fr. D'un autre côté, ii résulte de la déclaration de M. Petiet , que les frais des expériences faites sur le chemin de fer de la rive gauche, et qui restent à la charge de M. Meyer, s'élèvent à la somme de 1.125 fr. Nous pensons que, dans le cas où il y aurait une somme à peu près pareille à payer à la compagnie d'Orléans pour la suite des expériences, il conviendrait quel' administration ne la laissât pas à la charge de M. Meyer, qui a déjà fait des sacri-