Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 112]

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SUR LA LOCOMOTIVE LA MULHOUSE.

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RAPPORT

du piston avec le tuyau d'échappement est fermée Pour la course directe. . 12'2 mill.1 avant la lin de la course, Pour la course rétrograde. 89 mill.

pour obtenir la suppression de la vapeur

auxAinsi' 2/3 moyennement de la course du piston, on évacue la vapeur de om,o57 à eD040 avant la fin de cette course, ce qui réduit à 0m,1 37 et 0'1,1115 , moyennement om,1245 ou 1/4 de la course, l'étendue de la détente. On précipite l'admission de la vapeur., et surtout la fermeture du tuyau d'échappement, de telle sotte que la contre.

pression s'exerce pendant 1/5 à peu près de la course du piston. Ce n'est pas là une bonne distribution de la vapeur. La distribution obtenue par les mécanismes de M. Stephenson deviendrait de plus en plus vicieuse, à mesure que l'on voudrait diminuer davantage l'étendue de l'excursion du tiroir pour utiliser la détente pendant une plus grande partie de la course du piston : aussi les machines nouvelles de cet 'habile constructeur ne nous paraissent-elles pas devoir fonctionner avec avantage à détente variable entre des limites trèsétendues ; et il est posible qu'il fût plus avantageux de se servir, dans certains cas, du régulateur

pour modérer la puissance, que de diminuer beaucoup l'étendue de l'excursion du tiroir. Il resterait cependant encore à la machine Stephenson l'avantage d'une extrême simplicité, et nous devons reconnaître qu'en la considérant comme devant fonctionner à détente fixe, les mécanismes du changement de marche, des pompes alimentaires et de tout l'ensemble sont groupés avec une

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simplicité admirable qui diminuera sans doute notablement les frais d'entretien. Ces dispositions peuvent être, en partie, imitées par M. Meyer, qui pourra ainsi améliorer sa machine et la construire à un prix' moins élevé, sans cependant sacrifier à une excessive simplicité son appareil de détente variable dont l'efficacité ne nous paraît pas douteuse.

Résumé et conclusions.

Il résulte des expériences faites par M. Petiet et de celles que nous avons faites nous-mêmes sur la locomotive Mulhouse, construite par M. Meyer:

i° Que cette machine est susceptible de développer, au besoin, une puissance comparable à celle des plus fortes machines locomotives que l'on ait construites jusqu'ici.

2° Qu'elle peut néanmoins remorquer, avec une économie notable de combustible, comparativement aux bonnes machines à détente fixe obtenue par l'avance du tiroir et le recouvrement, des trains très-légers , tels que ceux qui font pendant la semaine le trajet de Paris à Versailles sur le chemin de Versailles' (rive gauche). Comparativement à l'ensemble des machines de ce chemin, la Mulhouse présente une économie de combustible de 24 à 3o pour too. 3° Ce résultat doit être certainement attribué à la grande étendue de la détente dont on fait usage pour la remorque de trains peu lourds. 4.0 Le système de détente variable imaginé par M. Meyer satisfait à toutes les conditions d'une bonne distribution de la vapeur pour tous les degrés de détente. Il se prête d'ailleurs à toutes les