Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 247]

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DE QUELQUES MINÉRAUX.

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ANALYSE

Métaxite.

OU bien on pourrait encore la mettre sous la forme rng SI. 4- mg aq6,

et le minéral analysé formerait un septième terme dans la série des silicates de magnésie combinés avec de l'hydrate qui a été proposée par M. de Kobell (Poggendorff, 1844). Quoi qu'il en soit, cette substance ne peut se rapporter ni à t'écume de mer, ni à la kérolite sa densité est comprise entre celle de ces deux minéraux, car celle de la kérolite est 2,2 ( Schweiger, J. LV,p. 242, et Breithaupt , p. 3o4), celle de l'écume de mer varie de 2,6 à 3,4.

Ses propriétés physiques et les réactions du chalumeau sont les mêmes; mais les résultats de l'analyse chimique sont très- différents, surtout

La métaxite est ...une espèce minérale qui a été établie par M. Breithaupt. Elle se trouve à Reichenstein en Silésie, dans la serpentine qui contient le fer arsenical au moyen duquel se fabrique l'acide arsénieux. Elle a été étudiée et analysée par M. le professeur de Kobell; mais comme

M. Rammelsberg, dans son Manuel de minéralogie chimique, paraît douter des résultats qui

ont été obtenus, j'ai essayé une analyse nouvelle.

La métaxite est d'un vert olive ou pistache; elle se présente en masses fibreuses plus ou moins

épaisses dans la serpentine, et elle offre, dans le sens de ses fibres, un éclat nacré. Chauffée dans

un tube, elle noircit et donne de l'eau; quand on chauffe plus fort, la couleur noire disparaît.

de ceux de la kérolite ( Rammelsbero- Hatulvor-

D'après M. de K.obell , quand elle est en esquilles

terbuch, p. 339). Du reste, la composition chimique de la kérolite , et même de l'écume de mer, ne paraît pas encore établie d'une manière bien certaine (Rammetsberg, p. 412 ) ; les différences que

cela seul suffit donc pour distinguer la métaxite de l'asbeste à laquelle elle paraît ressembler au premier abord; du reste, elle s'en distingue encore plus facilement 'quand on la traite par les

présentent les analyses paraissent surtout provenir

de la quantité d'eau, ces substances étant trèshygrométriques : on pourrait, peut - être lever toutes les difficultés, en les desséchant sous la machine pneumatique au moyen d'acide sulfurique; mais , comme le fait remarquer M. de Kobell, on n'est pas certain qu'une partie de l'eau de combinaison ne se dégage pas, car on a constaté que cela a lieu pour le sulfate de cuivre qui peut devenir noir de cette manière.

très-minces, on peut l'arrondir sur les bords

acides, car elle est attaquée immédiatement à froid par l'acide muriatique ou par l'acide sulfu-

rique; la silice conserve du reste la forme des fibres et leUr éclat soyeux.

L'analyse qualitative n'a pas donné d'autres résultats que ceux obtenus déjà par M. de Kobell.

Pour faire l'analyse quantitative, j'ai d'abord calciné 5 gr. qui m'ont donné une perte de 0g,612 par conséquent on a Eau 13,6 p. 0/0.