Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 168]

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avec la silice, ce qui

pas lien dans l'ilmenite

on devra conclure de l'expérience qui précède que le titane se trouve à l'état d'acide titanique. Le minéral a ensuite été placé dans un creuset' de platine chauffé au rouge , connue/celui qu'emploie M. Ebelmen pour le dosage du manganèse,

et on a fait arriver dans l'intérieur un courant d'hydrogène.

On a reconnu qu'en laissant refroidir ainsi le minéral dans un courant d'hydrogène, il. reprend sa couleur rose; il la perdde nouveau. quand il est

chauflé, même à l'abri du contact de l'air, dans un creuset renfermé lui-même dans deux autres creusets. On peut ainsi , en le soumettant successivement à l'action de l'hydrogène et en le calcinant:ensuite, lui donner alternativement la cou-

leur rouge de chair ou vert pistache, sans qu'il soit possible de constater autre chose que des va-

riations de poids insignifiantes. On serait tenté 'de-comparer ces changements de, couleur à eenk qùe présenie le soufre lorsqu'il est plus ou moins diane; cependant, comme la réduction par l'hydrogène donne la couleur rouge de chair, ils do'i-

vent tenir au degré d'oxydation du manganèse, qui serait alors ramené à l'état de protoxyde. En admettant que tout l'oxyde de manganèse. eût été transformé en oxyde rouge, on- aurait dû

observer une variation de poids de og,003; or, celles qu'on a constatées n'atteignaient pas milligramme, par conséquent le .changement d'oxy-

dation du manganèse par l'effet-du grillage ne l'avait pas fait monter à l'état d'oxyde rouge, ou bien i1 ne devrait être que partiel , et avait eu lieu seulement à la surface de la gréenovite. Quoi qu'il

en soit, il résulte de l'action de l'hydrogène sur

DE LA GREDNOVITE. 329 la gréenovite, que la coloration rose est due au protoxyde de manganèse : cela est conforme, du reste, à ce qu'on observe sur les silicates de protoxyde de manganèse qu'on. trouve dans la na-

ture; tant que le métal reste à l'état de pro-

toxyde, ils sont roses; niais quand par suite de l'action de fair ils passent à un état d'oxyd.ation plus élevé, ce qui a lieu d'abord à la partie extérieure, ils deviennent brun noiratre. Pour faire l'analyse de la gréenovite, j'ai cherché d'abord à la dissoudre dans les acides : après l'avoir porphyrisée à l'eau de manière à la rendre aussi fine que possible, je l'ai traitée par de l'acide hydrochlorique concentré , en aidant l'action de l'acide par une chaleur très-modérée , comme on le fait pour l'ilmenite; on parvient bien de cette manière à attaquer environ un quart du minéral, mais il paraît impossible de le décomposer compiétement , même en renouvelant l'acide et en le laissant agir pendant plusieurs jours. Avec l'acide sulfurique on n'obtient pas un meilleur résultat. J'ai donc eu recours aux carbonates alcalins en fondant la matière avec cinq fois son .poids de carbonate de potasse ou de soude, et en chauffant à une température aussi élevée qu'ou- en peut obtenir dans, un fourneau ordinaire de calcination; mais j'ai reconnu,: en reprenant ensuite par un acide, que le minéral n'avait jamais été attaqué d'une manière complète, et qu'à une première opération on ne dissolvait que 1 2 ou an plus 14p. o/o dé chaux. Avec le carbonate de potasse qui , dans cette circonstance , paraît être plus énergique que celui de soude, il a fallu recommencer l'opération jusqu'à quatre fois pour arriver à nue entière décomposition.