Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 237]

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DE SAÔNE-ET-LOIRE.

quelles on trouve peu d'empreintes, mais des rognons disséminés de houille et de fer carbonaté; enfin, des houilles grasses plus ou moins terreuses

473 peu étendus vers Chalencey, Saint-Jean de Trezy et Mazoncle ; elles y sont disposées en couches sensiblement horizontales qui reposent par suite

qui sont en couches généralement peu impor-

à stratification discordante sur celles de grès, et

tantes et disposées en chapelet. L'inclinaison générale des bancs paraît être ici au sud ou sud-est; quelques lambeaux de ce terrain ont été, sur quelques points, comme vers les bois de Toulon, dé-

montrent que les grès bigarrés de cette contrée sont moins liés avec les marnes irisées qu'avec les grès houillers, qu'ils paraissent avoir suivis de très-près.

BASSINS HOUILLERS

tachés par les eurites et portés par elles à une assez grande élévation. Le gîte du Creusot est le seul de cette zone qui contienne une grande ri-

chesse; il paraît, du reste, avoir été aussi fort tourmenté dans sa partie occidentale, où s'observent de fortes ondulations, et il donne des houilles dont la nature varie depuis la plus grasse jusqu'à la plus sèche.

La formation de grès bigarré, occupant l'intervalle entre les deux bandes de grès houiller, se compose de conglomérats à fragments de porphyre, de granite et de gneiss, de grès résistants quartzo-feldspathiques grisâtres, de grès tendres

bigarrés de blanc, de rouge et de vert ; enfin, d'argiles schisteuses communes avec rares impressions de roseaux et fougères, et quelques nodules de fer carbonaté. On y observe au centre une masse abondante de grès et conglomérat avec des bancs puissants d'argile schisteuse intercalée, et ce terrain , qui offre de grandes ressemblances avec le terrain houiller, a été confondu avec lui; mais on peut voir qu'il ne diffère point de quelques grès et conglomérats évidemment superposés au vrai grès bigarré , et qu'il ne doit pas par suite être séparé de ce dernier.

Les roches de keuper et lias forment enfin, dans l'intérieur du bain de Blanzy, des dépôts

Dans le bassin de Blanzy, ci-dessus décrit, le terrain de grauwacke correspond par sa composi-

tion à l'étage inférieur du terrain silurien, de la Loire ; il a, de même que celui-ci, été modifié par l'apparition des porphyres eurites et traps avant la formation des grès houiller et bigarré. Le terrain de grès houiller a été formé aux dépens des roches environnantes, il offre, en effet, à sa base, des conglomérats à fragments de porphyre, de granite et de lydienne à la lisière nordouest, et des conglomérats à fragments de gneiss à la lisière sud-est. Il a été plus tard soumis à des accidents qui l'ont relevé de part et d'autre d'une ligne dirigée du nord-est au sud-ouest. Le terrain de grès bigarré, reposant à stratification discordante sur le précédent, avec lequel il. offre d'ailleurs de grandes analogies de composition, a été produit par une catastrophe différente, mais qui a dû suivre de très-près celle qui a donné naissance au grès houiller. Il a été ensuite acci-

denté dans le même sens que ce dernier, mais beaucoup moins fortement. L'un et l'autre grès paraissent devoir leur origine commune aux commotions plutoniques successives auxquelles on attribue le soulèvement de la chaîne des Vosges. Un autre soulèvement a dû

se faire sentir entre la formation des arkoses et celle des marnes irisées ; c'est du moins ce que peut