Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 236]

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BASSINS HOUILLERS

DE SAÔNE-ET- LOIRE.

lydienne et de schistes primitifs ; enfin, d'un schiste argileux passant au trap. Des eurites et des traps s'y entremêlent d'ailleurs avec ces diverses roches et semblent s'identifier avec elles soit par une sorte de passage au point de contact, soit par

une apparence d'alternance, ce qui prouve que ces roches plutoniques se sont épanchées pendant

que le schiste se déposait. Dans la distance de Saint-Eugène à Gueugnon, le terrain de grauwacke forme au contraire des dépôts isolés et peu étendus qui ne s'élèvent pas toujours au-dessus des roches de grès houiller. Ce terrain est alors repré-

senté tantôt par des porphyres et des eurites

,

tantôt par des conglomérats siliceux ou porphyriques avec parties disséminées &anthracite. La formation de grès houiller constitue deux bandes distinctes ; l'une située à la lisière sud du bassin et reposant immédiatement sur les roches de gneiss et de leptinites qui dépendent des montagnes primordiales du Charolais, s'étend sans discontinuité, de Charrecey à Perrecy, sur une largeur moyenne de i .5oo mètres. L'autre, située à

la lisière nord et s'appuyant sur les roches de grauwacke ci-dessus indiquées, n'est plus continue, mais composée de dépôts morcelés. Cette formation se compose à l'ordinaire de conglomérats, de grès et psammites, d'argile schisteuse et houille. 11 existe d'ailleurs de notables différences dans la nature de ces roches, suivant qu'elles appartiennent à l'une ou à l'autre bande.

La zone sud, qui s'appuie sur le gneiss, offre des conglomérats à fragments de gneiss, des argiles schisteuses communes à feuillets droits avec impressionsyégétales nombreuses, des argiles bitumineuses avec écailles et débris de poissons;

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enfin, des houilles généralement sèches et terreuses. Celles-ci sont disposées tantôt en couches minces, qui sont séparées les unes des autres

par 20 à 5o mètres de rocher, et parfaitement stratifiées; _tantôt en couches épaisses qui parais-

sent résulter de la réunion des premières par la diminution 'd'épaisseur des bancs de grès intermé-

diaires, et prennent sur quelques points l'apparence de vrais amas. On peut remarquer que les couches de houille de cette zone ont généralement

leur pendage au nord, excepté vers Blanzy, où elles montrent le double pendage au nord et au midi , par suite d'un soulèvement granitique qui a été positivement reconnu dans les travaux de Louche. On peut encore observer que les couches les plus puissantes se trouvent vers le milieu de la zone, au Montceau et à Montchanin ; que toutes sont sujettes à beaucoup d'accidents et d'irrégularités ; qu'ainsi , outre les accidents déjà signalés et qui les font paraître dans différentes mines en veines séparées ou réunies, en couches réglées ou en amas, souvent dans la même veine il se trouve

de nombreux brouillages provenant du renplacernent de la houille par des barres de grès ou de schistes, ou résultant du croisement de nombreuses failles qui les rejettent plus ou moins. Ces

accidents ont pris surtout beaucoup de gravité dans l'intervalle qui sépare les mines de Montchanin de celles du Montceau , et qui correspond

à peu près au point culminant du bassin ou au

point de partage. La zone nord qui s'appuie sur les granwackes de Montcenis montre, au contraire , des conglomérats à fragments de porphyre et de quartz, des argiles schisteuses en masses puissantes, dans les-