Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 190]

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378 SUR LA PERIKLASE avec la humboldtilite , le pyroxène , l'olivine et le

pléonaste; elle ressemble, en effet, à quelques variétés confusément cristallisées de ces différentes

espèces ; cependant, si l'on fait attention à son clivage, également net, dans trois directions qui se coupent à angle droit, on aura un caractère qui, s'il n'est pas toujours facile à reconnaître sur les petits fragments , offre du moins assez de sûreté dès qu'on peut l'observer, pour empêcher de confondre ce minéral avec aucune des substances indiquées ci-dessus.

La periklase et le pléonaste ayant une même forme cristalline, il sera ad'autant plus facile, à la ra première vue, de confondre ces deux espèces, que l'on rencontre quelquefois parmi les produits de la Somma, un pléonaste vert et transparent , associé souvent au péridot blanc au milieu des roches calcaires ; mais l'éclat des cristaux de pléo-

nWne se trouve point dans les échantillons de periklase ; en outre , la dureté des premiers, plus forte que celle du quartz, et leur insolubilité dans les acides , même après qu'ils ont été pulvérisés suffisent pour éloigner toute incertitude. Le pyroxène bien cristallisé ne, présente aucune difficulté pour être distingué de la periklase ; il pour-

rait être plus aisément confondu avec cette espèce, lorsque ses cristaux sont mal conformés il présente à la vérité un clivage très-net, mais seulement dans deux directions qui ne se coupent pas à angle droit. Le pyroxène est insoluble dans les acides et se fond à la flamme du chalumeau le contraire a lieu pour la nouvelle espèce. Quant à la humbold tinte , elle est toujours de couleur plus claire, tirant plutôt sur le jaunâtre que sur le vert ; elle fond à la flamme de chalumeau, bien qu'avec

NOUVELI.E EPÈCE MINÉRALE.

379 une certaine difficulté; elle n'offre qu'un seul cli vage médiocrement distinct, et se dissout dans les acides en formant une gelée, sans même avoir été préalablement réduite en poudre. Enfin l'olivine, simple variété du péridot, et qui montre la plus -;rande ressemblance avec la periklase , par sa couleur et par la nature de ses composants,ne présente de clivage net que dans une seule direction. La forme de ses cristaux, souvent facile à reconnaître, se rapporte à un prisme droit à base rectangulaire, avec diverses troncatures sur les angles et sur les arêtes. Sa dureté surpasse celle du feldspath , et sa poudre est insoluble dans les acides (1). Parmi les nombreuses variétés de péridot que l'on rencontre au. Vésuve, il en est de veftes pas-

sant quelquefois au brun sombre, et plus ordinairement au jaune; on leur donne habituelle-

ment le nom d'olivine;, elles se trouvent non-seu-

lement dans les blocs erratiques de la Somma, mais aussi dans les laves de notre volcan , soit anciennes, soit nouvelles ; d'autres variétés sont de

couleur blanchâtre passant souvent au jaune, et rarement entièrement blanches et transparentes ces dernières se trouvent seulement dans les blocs erratiques de la Somma. Sans entrer dans les détails de tous les caractères de chacune d'elles, ce qui serait étranger au sujet de ce mémoire , je dois faire observer que les variétés blanches ont

reçu à tort, de nos marchands de minéraux , le (1) Toutes les variétés d'olivine que j'ai pu essayer jusqu'à ce jour se décomposent compléternent dans les acides, à chaud, et forment une gelée. ( Note du traducteur.)