Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 32]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

62 douce chaleur. Après vingt-quatre heures, on filtre

l'acide pour en séparer les sulfures, et on le fait bouillir jusqu'à ce qu'il ne répande plus ni l'odeur d'hydrogène sulfuré ni l'odeur de l'acide sulfureux. On doit aussi s'assurer par une épreuve à l'appareil de Marsh , que le zinc ne renferme pas d'arsenic.

On extrait l'acide arsénieux des matières suspectes au moyen de l'acide sulfurique bouillant, et on éprouve la liqueur de la manière suivante On choisit un flacon d'une grandeur convenable, et dont le col est assez large pour laisser passer, outre le tube par lequel le gaz se dégage, un autre tube vertical par lequel on introduit le liquide à essayer. Le zinc étant placé dans le flacon, on verse dessus de l'acide sulfurique étendu d'un peu d'eau; et quand tout l'air a été chassé de l'ap-

pareil par le gaz hydrogène qui se dégage, on y adapte le tube qui renferme le cuivre, on le chauffe au rouge et l'on verse la liqueur suspecte dans le flacon par le tube vertical, qui doit pénétrer pres-

que jusqu'au fond. Il ne reste pas une trace d'arsenic dans l'hydrogène qui a passé sur le cuivre, et la partie antérieure de celui-ci devient seule d'un blanc d'argent et se convertit eu arséniure. Pour séparer l'excès de cuivre de cet arséniure, on fait digérer le métal avec du chlorure cuivrique et de l'acide hydrochlorique ; le cuivre pur se dis-

sout seul et l'arséniure reste. En l'essayant au chalumeau, il donne une odeur d'ail bien distincte. Au lieu de cuivre métallique, on peut employer pour l'essai un morceau d'oxyde de cuivre exactement pesé. Pendant l'opération, cet oxyde se ré-

duit et se convertit en arséniure, dans lequel la proportion de cuivre métallique est connue.

63 9. Influence du SOUFRE sur l'apparition des taEXTRAITS.

ches arsénicales dans l'appareil de Marsh;

par M. Blancard.. (Journ. de Ph., t. 27, p. 543.)

Lorsque l'ouverture par où les gaz se dégagent est de imm de diamètre, la flamme qui jouit de la

plus grande sensibilité possible est celle qui résulte de la combustion de deux centimètres de gaz par seconde ; donc , l'appareil de Marsh n'est pas d'autant plus sensible que la flamme est plus faible.

Si aucune cause secondaire ne vient troubler la réaction du zinc pur, celle-ci peut commencer à ac-

cuser la présence de l'arsenic, quand les gaz hydrogène arsénié et hydrogène sont au moins dans port de J à 25,000. Si les zincs du commerce semblent indiquer im

plus faible rapport, c'est qu'ils contiennent des nuttières étrangères, du soufre , de l'antimoine

de l'arsenic, dont la présence dans les gaz change la loi de sensibilité de ceux-ci. Le soufre , soit qu'il provienne de la décomposition de matières organiques ou bien des réactifs employés, a la propriété de hâter l'apparition des taches arsenicales, et par conséquent de rendre "visibles des traces d'arsenic qui auraient d'abord échappé à la sensibilité de l'appareil de Marsh.

dans l'appareil de ilicirsh; par MM. Forclos et Gelis. (Journ. de Pharm., t. 27, p. 73o.)

Io. Réduction de l'ACIDE SULFUREUX

Lorsqu'on traite du zinc parfaitement pur par de l'acide sulfurique concentré, l'eau et l'acide sont décomposés en même temps, et il se dégage de