Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 129]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

252 MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES On les pousse alors sur ce dernier, et on les y fixe

Essais de plus grands vases.

Transport de divers maté riaux.

Travail des

à l'aide d'une cheville, que porte à cet effet chacun d'eux. L'emploi des caisses en tôle ainsi modifié est bien moins avantageux qu'à Townley cependant on le préfère encore à celui des bennes, et on le concevra bien facilement quand on aura vu ce qui me reste à dire pour l'extraction. Il est certain que leur usage serait beaucoup plus répandu si les frais de premier établissement n'étaient pas assez considérables pour une grande exploitation. On était sur le point de les adopter à Eillingworth, lorsque nous avons visité cette mine. Il parait que dans quelques mines on a fait des essais pour substituer aux .corves des caisses en tôle beaucoup plus grandes et contenant 24 quintaux ; nous n'en avons point vu dans les endroits que nous avons visités. Il est inutile de décrire ici les chariots employés pour transporter dans la mine les étançons et les divers matériaux qui arrivent de jour ; nous nous contenterons de dire. qu'ils ressemblent aux rolleys.

Pour terminer ce que nous avons dit sur le

machines fixes, roulage dans les mines, nous emprunterons au

Voyage métallurgique en Angleterre , quelques nombres se rapportant à une machine fixe placée au sommet d'un plan incliné. La pente de celle-ci est de 1 dans le haut et dans le bas. La machine est à liante pression et d'une force de quatorze chevaux. Elle ne remonte à la fois que six rolleys portant chacun deux corves, ce qui fait 72 quintaux anglais ou 3,65o kilogrammes. A. la mine de Jarrow, une machine de trente chevaux, située à i3o fathoms au-dessous du sol, élève trois bennes à la fois dans un puits de 4.5 fathoms.

DE HOUILLE DE NEWCASTLE.

253

EXTRACTION DE LA HOUILLE.

Dans toutes les mines des environs de Newcastle on élève directement jusqu'au jour les vases mêmes qui ont été chercher la houille au fond des

tailles. On conçoit de suite que les procédés ne doivent pas être tout à fait les mêmes avec les myes ou les tubs; cependant une grande partie de ce que nous allons dire est commun aux deux modes , et nous indiquerons les points qui diffèrent.

Avant l'invention de la machine à vapeur, on n'employait pour l'extraction que des tambours verticaux ou horizontaux mus par des roues hydrauliques ou des chevaux; les mines ne pouvaient

donc être bien profondes. Du reste, il y avait un autre obstacle; les machines d'épuisement les plus parfaites et les plus employées consistaient en de simples norias que faisaient marcher des roues hydrauliques. A ces moyens impuissants la machine de Newcommen ; primitivement employée pour élever l'eau au sommet des roues, vint prêter son appui, sans agir directement sur la résistance à vaincre. Enfin les perfectionnements introduits dans la machine à vapeur la rendirent à la fois propre à l'extraction et à l'épuisement. Elle est aujourd'hui exclusivement employée sur toutes les mines de Newcastle, si on en excepte

toutefois quelques faibles exploitations , dont le charbon n'est pas destiné au commerce lointain et est consommé dans les .environs. On se sert alors de baritels à chevaux , qui n'ont rien de remarquable, et sur lesquels nous n'insisterons pas.

Baritel à chevaux.