Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 295]

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58o MÉMOIRE SUII. LES EAUX CORROSIVES Elle contient

encore douteux. L'eau d'alimentation est chauffée par la vapeur perdue. Un litre de cette eau contient :

Sulfate de peroxyde de fer. Sulfate d'alumine. Sulfate de cobalt et de nickel. Sulfate de chaux. Sulfate de magnésie.

Sulfated'alumine. Sulfate de peroxyde de fer. Sulfate de protoxyde Sulfate de nickel, etc Sulfate de chaux Sulfate de magnésie Sulfates alcalins chlorure de sodium Silice gélatineuse

Sulfates de potasse et de soude.

Elle ne contient pas de sulfate de protoxyde de fer.

E. Chaudières de la mille d'anthracite de la Bazouo-es de Chemeré (Mayenne). Cette mine qui compte 6 puits en activité, ne possède qu'une machine à vapeur de la force de 16 chevaux, placée sur un puits nouvellement creusé ; les chaudières marchent ensemble pendant un mois. La vapeur est maintenue habituellement à la tension de 6 atmosphères. L'une des chaudières est en tôle de fer, l'autre en cuivre. On s'est servi, lorsque la machine a été établie, des eaux qui sortaient immédiatement de la mine ; elles étaient tellement corrosives, qu'une première chaudière en tôle de fer a été détruite dans l'espace de 3 mois; elle a été remplacée par la chaudière en cuivre. Maintenant on mélange, à peu près par moitié, cette eau avec l'eau d'un puits creusé, à côté de la mine,

dans un terrain sablonneux. La proportion du mélange varie suivant l'abondance des eaux dans le puits. La chaudière de fer est moins rapidement attaquée qu'auparavant. La chaudière de cuivre

ne l'a pas été jusqu'ici d'une manière sensible. Les eaux de la mine sont tellement corrosives, qu'on a reculé jusqu'ici devant l'emploi des machines à vapeur sur les autres puits, et pour la machine en activité, l'avantage économique est

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EMPLOYÉES DANS LES CHAUDIÈRES h. VAPEUR.

gr.

.

gr.

0,695) ac. sulfuriq. 0,511 0,040 0,090 trace. 0,920 1,294 0,798 0,103 0,119 4,059

Dans l'eau mélangée introduite dans la chaudière, on retrouve tous ces éléments; on trouve encore dans un litre 0gr.,378 d'alumine.

Toutes ces analyses ont été faites sur une quan-

tité d'eau variable de r litre à.11"',5. Je l'ai mise d'abord en ébullition pendant une 1/2 heure à heure, avec du carbonate de baryte en poudre ; j'ai ensuite laissé déposer et décanté rapidement le précipité et l'excès de carbonate de baryte ont té. repris .par l'acide muriatique.,pur ; le sulfate -

de baryte non dissous a été recueilli sur un filtre ; il représentait l'acide sulfurique libre, l'acide sul-

furique combiné avec le peroxyde de fer, et la portion d'alumine précipitée. (La précipitation de

l'alumine a toujours été incomplète pendant le temps qu'a duré l'ébullition , mais celle du fer a .été très-complète. L'acide sulfurique correspondant toujours exactement aux bases, j'ai constaté enfle manière certaine que ces eaux, générale-

ment réputées acides, ne contiennent pas une 'trace d'acide sulfurique libre. Il en est certainement de même dans tous les cas. Tome XX, lu 841.

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