Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 248]

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484 NATURE ET TRAITEMENT DES MINERAIS par verser tout le mercure à la fois ; on ajoute un peu d'eau , et pendant qu'on fait marcher la machine, on apporte les boues et on les projette par mesures de capacité d'un quintal de .minerai que l'on distribue successivement dans toutes les cuves. En moins d'une heure le chargement est terminé ; on remplit les cuves d'eau à peu près à la moitié

de leur hauteur, et on imprime à la roue une vitesse suffisante pour que les croix fassent environ 27 à 3o tours par minute. On a remarqué que lorsqu'on verse trop d'eau, l'amalgamation est retardée et les particules d'argent ont de la peine à descendre.

Le directeur d'établissement a reconnu que

presque la totalité d'argent se trouve amalgamée (rendida) au bout de quatre heures de travail, et qu'il n'y a que quelques particules légères, flot tantes dans l'eau , et d'autres engagées dans la gangue qui demandent à prolonger l'opération. Du reste, celle-ci marche d'elle-même ; on ne fait que sortir de temps en temps un peu de boue de chaque cuve et de l'essayer à la chua pour voir s'il est nécessaire d'ajouter du mercure, d'arrêter ou de continuer l'opération. On fait ainsi marcher la machine pendant treize, quatorze ou seize heures, selon la nature du minerai,

D'ARGENT DU CHILI.

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Pour cela, on passe dans toutes les cuves des courants d'eau continus, et on ouvre des trous qui se trouvent pratiqués dans les parois des cuves à peu près à la hauteur à laquelle se maintenait le niveau d'eau pendant la première période du travail. La vitesse des courants continus, et la quantité d'eau qu'ils introduisent, sont réglées de ma-

nière que l'eau dans les cuves se maintient toujours au même niveau; et on continue à faire marcher la machine jusqu'à ce que l'eau qui sort des cuves devienne bien claire. Alors on ouvre d'autres trous qui se trouvent au-dessous des pre-

miers, et, tout en continuant à faire courir les croix avec la même vitesse, on baisse successivement le niveau d'eau dans les cuves, jusqu'à

ce qu'il ne reste que de l'amalgame avec un peu de sable grossier que le courant ne peut emporter. On débouche alors les trous qui sont au fond des cuves, et on fait passer l'amalgame dans des pots de fonte où on le nettoie, etc. Le lavage ne dure que sept à huit heures, et toute la série d'opérations, depuis le chargement de mercure jusqu'au moment où l'amalgame est livré à l'autre atelier, dans lequel on le filtre, se termine dans moins de vingt-quatre heures. Le principal avantage que cette machine offre

sa richesse et la température de l'air ; et lorsque

aux propriétaires de minerais, résulte de la

l'essayeur reconnaît sur sa chuct que toute la

promptitude du procédé et de la sûreté qu'ore

bordure (liz) verdâtre , grise ou semi-métallique , composée de particules argentées et chlorurées a

l'établissement pour prévenir le vol et la fraude.

Dans tout l'atelier il n'y a qu'un directeur, son

disparu, il fait ralentir la marche de la machine au point de n'imprimer aux croix que quinze à seize tours par minute ; et c'est alors que commence la seconde partie de l'opération, qui est le lavage.

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aide, un ouvrier mécanicien pour réparer la machine, un homme qui soigne et dirige le moulin, et deux journaliers pour charger et décharger les cuves. On ne laisse entrer que des personnes de Tome XX

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