Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 179]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

THÉORIES DE LA CÉMENTATION 35o Chimie le mémoire des chimistes hollandais, in-. tervient dans la discussion (i) : il réfute en peu de mots les arguments des chimistes hollandais, et annonce que des recherches faites en commun

avec Vauquelin et Thénard mettent hors de doute que le nouveau gaz n'est point un hydrogène carboné.

Cette discussion a une véritable importance métallurgique, et vient à l'appui de réflexions que j'ai émises précédemment en traitant de la carburation au fer, en ce qu'elle prouve la difficulté de préparer, par voie sèche, de l'oxyde de carbone absolument exempt d'hydrogène; il pa-

rait, d'ailleurs , qu'elle s'apaisa peu à peu sans que les adversaires de l'oxyde de carbone reconnussent formellement leur erreur. Berthollet reproduisit en 18o3 (2), dans sa Statique chimique, l'opinion que ce gaz est un hydrogène oxy-carburé : il n'y avait même pas encore renoncé en 1809 (3). Dans

son Système de Chimie, publié en 1817 (4),

M. Thomson, après avoir rappelé sommairement les débats dont ce gaz avait été l'objet, termine cet exposé par la réflexion suivante « Mais l'opinion de Cruikshank gagna peu Remarques du citoyen Fourcroy sur le mémoire des chimistes hollandais.Annales de chimie , tome 43, page 132. Essai de statique chimique; par C. L. Berthollet. Tome 2, page 63. Nouvelles observations sur les gaz inflammables désignés par les noms d'hydrogène carboné et d'hydrogène oxyMémoires de physique et de carburé par Berthollet. chimie de la société d'Arcueil , tome 2 , page 86. SyStème de chimie ; par Th. Thomson. 5e édition Traduction française, par Riffaut, Tome 2, de 1817. page 26.

351

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

peu, principalement par suite des expériences

de Dalton et de ce qu'il publia à ce sujet;

aujourd'hui cette opinion semble pleinemtitrit établie. »

Plus loin (i) Thomson complète l'énumération des propriétés physiques et chimiques de l'oxyde .de carbone, par le paragraphe suivant : « Il ne résulté d'aucune des expériences faites jusqu'à ce jour que le gaz oxyde de carbone ait de l'action sur les métaux (autres que le potassium et le sodium). Mais Clément et Désormes assurent qu'en faisant passer le gaz chaud sur -

de l'oxyde rouge de mercure, il produit un

commencement de réduction. Il est en effet très-vraisemblable qu'on lui reconnaîtra la facuité de réduire plusieurs oxydes métalliques, spécialement ceux qui cèdent facilement leur oxygène. »

M. Thénard , qui a résumé d'une manière si méthodique, dans les nombreuses éditions de son Traité , l'état des connaissances chimiques à diverses époques, développant l'idée que M .Thomson

me parait avoir émise le premier, et que je n'ai retrouvée dans aucun autre ouvrage, s'exprime ainsi clans les deux paragraphes consacrés aux réactions des oxydes non métalliques sur les oxydes de Même nature et sur les oxydes métalliques. On ignore si le gaz oxyde de carbone. » est capable d'agir sur l'oxyde de phosphore mais l'on peut regarder comme certain qu'à l'aide de .

la chaleur, le gaz oxyde de carbone et l'oxyde de phosphore ont la propriété de décomposer (1) Même ouvrage. Tomé 2, page 30.

Torne X/X, 84i.

23