Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 110]

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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS

DE FABRICATION DU FER.

aussi que l'on, est obligé d'affiner, ou des fontes noires, à très-gros grains écailleux, entremêlés de beaucoup de lamelles de graphite, lesquelles sont obtenues soit lors de la mise en feu des hautsfourneaux, quand les charges en charbon n'ont pas encore leur portée de mine, soit pendant leur roulement, lorsqu'il se forme des attachements de mine contre les parois de la 'cuve; ou bien des fontes truitées à petits grains, obtenues soit quand les hauts-fourneaux éprouvent des dérangements de courte durée, soit quand on y porte des charbons de qualité inférieure 'à ceux qu'ils consomment ordinairement; ou bien enfin, des fontes tout à fait blanches à grains fins et serrés, produites par des chutes de mine qui s'était attachée coutre les parois, ou qui a descendu irrégulièrement. Les différentes fontes qu'on affine dans les feux comtois, résultent de la fusion des ruinerais de fer en grains pisifornies qui. proviennent, ou d'amas situés dans des couches argilo-marneuses appartenant aux assises supérieures des terrains tertiaires, ou de gîtes formés par un remaniement diluvien

face du chio, afin que la tuyère de derrière puisse être placée un peu plus bas que celle du devant. Celles du pourtour du feu ont 6 à 7 centimètres d'épaisseur, et la plaque du chio est épaisse de 2 à

de ces amas, différents minerais qui rendent généralement 33 à 36 p. o Io de fonte. construction et Les feux comtois sont construits avec cinq pladispositions des feux d'affinerie ques de fonte et présentent un vide à peu près recc.intois.

tangulaire. La plaque sur laquelle reposent les tuyères ou la tuyère, se nomme la 'cirme; celle qui lui est opposée, le contrevent; la plaque de derrière reçoit le nom de haire; celle du devant s'appelle la face du chio; et enfin la plaque infé-

rieure est connue sous le nom de plaque du fond. Toutes ces plaques ont une forme rectangulaire, à l'exception de la varme , qui quelquefois est moins haute du côté de la haire que du côté de la

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3 centimètres. Elles servent pendant plusieurs mois, hormis la plaque du fond, qu'on est obligé de remplacer toutes les semaines, et quelquefois même plus souvent; mais le feu est disposé de manière qu'on peut faire ce remplacement sans le démonter entièrement, et seulement en soulevant la face du chio. Le feu doit être monté sur un terrain solide et exempt d'humidité. On l'asseoit sur une assise de maçonnerie recouverte d'une couche de terre argileuse bien battue ; et quand on craint par trop l'humidité, on le monte dans une caisse en fonte dont les dimensions sont en rapport avec celles

du feu, ce qui l'en préserve complétement. La plaque du fond pouvant s'échauffer fortement, au-

quel cas l'affinage se trouve retardé, on la place sur un petit cadre en fer de 5o centimètres de longueur, sur 20 centimètres de largeur et 27 millimètres d'épaisseur, afin que le forgeron puisse faire arriver un peu d'eau dans l'espace existant entre cette plaque et le sol, ce qui a lieu par un conduit terminé ordinairement par une vieille tuyère. L'eau ainsi amenée disparaît par évaporation ou par infiltration ; mais on a soin de ne rafraîchir le fond que quand on vient de sortir la loupe du feu, afin que la grande chaleur du foyer ne fêle pas cette plaque.

La haire est enchâssée entre la varme et le contrevent, et la face du chio s'appuie aussi sur ces deux plaques, mais en reposant sur la plaque du fond. La haire et la face du chio sont toujours

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