Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 109]

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PERFECTIONNEMENTS DES PROCEDEs

de revient pour conserver aux fers au bois les emplois dont ils sont encore en possession, et aux-

quels les fers à la houille sont peu propres ou tout à fait impropres, tels que la fabrication des tôles fines, des fils de fer de petites dimensions, des clous à cheval, des aciers cémentés, des armes,

des instruments de taillanderie, des pièces de machines et des fers de carrosserie. De nombreux essais ont été faits récemment, à cet effet, dans les

forges de l'àrrondissement minéralogique composé des départements de la Filante-Saône , de la Haute-Marne et de la Côte-d'Or. Ce sont ces essais, dont la plupart ont été couronnés de succès, que nous nous sommes proposé de faire connaître dans ce mémoire , ainsi que ceux entrepris dans plusieurs usines voisines de ces trois départements,

DE FABRICATION DU FEU.

317 que nous avons visitées dans la campagne de 1839.,

A la description des perfectionnements et modifications qu'a éprouvés jusqu'à ce jour la fabrication des fers au bois, nous ajouterons quelques considérations sur les améliorations qui nous paraissent susceptibles d'être adoptées généralement, comme donnant non-seulement une économie de combustible végétal, mais encore une économie d'argent, sana laquelle aucune innovation n'est possible en industrie. Notre travail sera divisé en trois parties : nous décrirons dans la première les différentes méthodes d'affinage; dans la seconde, les perfectionnements et modifications des procédés de fabrication du fer; et nous indiquerons dans la troisième les améliorations qui nous paraissent devoir être introduites dans les 'procédés de fabrication aujourd'hui en usage.

ration particulière. On en fait des trousses de 6 à 7 kilogrammes, composées de trois morceaux de fer de 32 centimètres de longueur chacun,.sur 56 millimètres de largeur

PREMIIÈRE PARTIE.

dans un four à réverbère alimenté avec de la houille. Quand

Description des différentes méthodes d'affinage.

et 18 millimètres d'épaisseur, et on chauffe ces trousses elles ont atteint la température du blanc soudant, on les passe aux cylindres pour obtenir la verge n° 23. Ce chauffage exige, par 1000 kilogrammes de ver£,re n° 23, 9 hecto-

litres de houille Rive-de-Giers et d'Épinac mélangées à parties égales, et 1170 kilogrammes de fer puddlé. Après avoir recuit le n° 23 , on le passe deux fois à la filière, pour obtenir les nOS 22 et 21; on recuit de nouveau le ri. 21, pour parvenir aux n" 20 et 19; et enfin on recuit le n2 19, pour obtenir les n" 18 et 17, tandis que le fil de fer au bois qu'on fabrique dans la même usine, n'a besoin d'être recuit qu'une seule fois au n. 23, pour donner tous les numéros de 23 à 17. Les prix des fils de fer à la houille et au bois peuvent donnei: la mesure de leurs .qualités respectives. à égalité de grosseur, la botte de 10 kilogrammes

de fil de fer puddlé se vend 20 centimes seulement de moins que le fil de fer au bois.

La fonte est convertie en fer, dans les foyers Nature des fou-

d'affinerie en une seule opération, par trois mé- " soumiSesà diodes qui ont entre e lles des similitudes et des raffinage. différences que nous allons faire connaître. CHAPITRE Pr., MÉTHODE COMTOISE.

On traite ordinairement, par la méthode comtoise, des fontes grises à gros grains, avec paillettes

de graphite , qui sont produites par les hautsfourneaux dans leur allure normale ; mais il arrive