Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 10]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

18

FABRICATION DE LA FONTE ET DU TER

lion lui est due; des soins particuliers, quelques modifications accessoires ont fait le reste. C'est, pour le dire en passant, ce qui rend si difficile l'appréciation des résultats dus à tel ou tel procédé, et bien souvent on explique par l'introduction de la méthode nouvelle ce qui n'est que le résultat d'un meilleur travail, d'une plus grande assiduité. Toutefois, dans l'examen qui nous occupe, cette considération est peu importante ; le

fait qu'il faut signaler, c'est le progrès, quelle qu'en soit la cause, et il est incontestable. A partir de 1834 le procédé de carbonisation au E,,pio, du char_ bon roux dans gueulard, décrit dans les Annales des mines, fut l'arrondissement introduit d'abord à l'usine des Bievres et à l'usine de de Vouziers. Mont-Blainville, et, en 1836, dans le haut-fourneau de Senac, qui adopta l'air chaud en 1837. Une nouvelle économie dans la consommation eut lieu dans ces usines. Les réflexions qui précèdent sont encore applicables dans l'appréciation rigoureuse des résultats obtenus, et dans la première appréciation de l'économie provenant de l'emploi du charbon roux, on n'a point tenu un compte assez exact des circonstances accessoires qui ont dû avoir une heureuse

influence, indépendante du procédé nouveau. Quoi qu'il en soit, ces usines marchent aujour-

d'hui avec une très'-grande économie relative, et l'on peut admettre qu'elles ne consomment guère que 11 à 12 stères de bois (cordé à la méthode ordinaire, c'est-à-dire sans un soin extrême ), pour ,000 kil. de fonte brute. Ces 12 stères, par la méthode de carbonisation en forêt, auraient produit environ Soo kil, de charbon. Or, dans la même localité, des fourneaux marchant à fair chaud, traitant le même minerai, consomment 1.200 kil. de charbon, et cette marche doit être considérée

DANS LES ARDENNES.

comme bonne. Il en résulte, sous le rapport de la consommation du combustible, une économie de près d'un tiers. Le même procédé a été appliqué aux usines de Emploi du ch. roux dans Ilavaucourt et de Vandresse dans lesquelles il a bon l'arrondissement la consomde sedan. apporté une économie d'un tiers sur MatiOn première en bois. Mais la consommation totale n'y est pas aussi faible que dans les usines que nous avons citées précédemment; elle s'élève au moins à 16 stères ou 1.000 kil. Il est vrai que ces fourneaux marchent en fonte très-grise et à l'air froid, et que les minerais sont beaucoup moins riches que ceux de l'arrondissement de Vouziers, dans le rapport de 32 à 45. Ces 16 stères donneraient en forêt environ 1.100 kil. de charbon. Les fourneaux que nous signalons en consommaient 14 à 1.50o. D'un autre côté, le haut fourneau de Chauvancy Emploi du char.

(Meuse) ne consommait autrefois en charbon de forêt que 5me,5o par 1.000 kil. de fonte avant l'emploi du charbon roux; c'était 1.265 kil, de char-

bon, qui proviendraient en forêt de 17 stères.

(Ii est question ici de bois denses de bonne qualité.)

L'emploi du charbon roux n'a amené aucune économie. Le fourneau marche au vent froid, le minerai rend 34 pour o/o (1). (1)M. Boutmi , directeur des établissements dans lesquels est compris le fourneau de Chauvancy, vient de m'adresser, sur la marche de ce fourneau, des renseignements précis.

Il en résulte que le fourneau marchant en fonte de fer fort, on a consommé 1.000 kil. (5n:.c.,56) de charbon de forêt. On employa ensuite un mélange de charbon noir et de -

çharbon roux, et l'on fit les 1.044 kil. de même fonteavcc

de charbon noir et 2 cordes 61. La corde rend

bon roux au ictrunveannuey.de