Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 9]

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16 Observations

sur ces prix.

FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER

Observons que les produits en fer fort au char.. bon de bois ont peu baissé (fers métis et fers fendus)

Au contraire, tous les produits résultant de l'élaboration du fer fabriqué avec de la houille ont baissé considérablement en 1838. Le prix des tôles de fer affiné a éprouvé aussi une grande réduction. Aujourd'hui (avril 1839) les prix sont encore Prix en avril 1839. inférieurs à ceux de 1838; ainsi Les tôles de fer affiné valent. . . 635 fr. io c. Le fer anglais (puddlé) ) au lieu de 37o fr. ne vaut plus que 36o Les fers marchands de 46o fr. sont à 440 » La fonte brute de 170 fr. est à . . r6o » Si nous comparons les prix en 1838 à ceux de Variations des .

prix de 1832 à 182 et années suivantes pour les produits qui ont 1838. sensiblement varié, nous trouvons : Sur les fers forts travaillés une baisse de. 6 0/0 Sur les fers anglais fendus. 6 of() Sur les tôles de fer affiné. . . 5 of°

Idem puddlé. Sur le fil de fer

.....

On peut admettre sur les fontes brutes une baisse d'au moins.

Examen dcs pi, grés

Io 0/0 18 0/0 6 (Vo

Examinons sommairement quels sont les pro

dans lasurvei,us labri.- grès survenus dans la fabrication de la fonte et du fer pendant les neuf années que nous considérons, tion.

afin de savoir si la baisse des prix que nous avons constatée est le résultat direct de l'amélioration des procédés, c'est-à-dire si, eu égard à cette amélio-

ration, le bénéfice du producteur est toujours resté le même.

DANS LES ARDENNES.

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Fabrication de la fonte.

En 1830 , la consommation de charbon la plus

' Hauts- four-

générale pour imoo kil. de fonte était 1.600 , njaal ecr7

1.7oo kil. et même i .800 dans beaucoup d'usines. Le prix des bois s'élevant par suite d'une plus grande production et de la concurrence de nou-

veaux établissements, on apporta plus de soin dans la conduite des fourneaux, dans le dosage des

minerais et des fondants, et la consommation diminua sensiblement dans beaucoup d'usines.

Celles du pays de Vouziers, qui obtenaient le bois à un très- bas prix en 183o , et dans lesquelles la consommation était énorme, entrèrent les premières dans la voie du progrès, quand le combus-

tible vint à prendre une très-grande valeur. Au Emploi de l'air commencement de i834, les usines de Champi- chaud. gneulle , des Bièvres, de Chéhéry,, adoptèrent l'emploi de l'air chaud, qui avait eu un plein succès à l'usine de Mont-Blainville (Meuse), voisine de l'arrondissement, dans le traitement des minerais très-siliceux de cette localité. Cette introduction de l'air chaud amena une grande économie dans la consommation; mais il arriva alors ce qui se passe le plus souvent dans les usines quand on essaie un procédé nouveau. On

porte son attention sur beaucoup de points accessoires; on met plus de soin dans le travail habituel, etc.; en sorte que l'amélioration qui survient ne doit pas être toujours attribuée exclusivement au nouveau procédé. On commettrait une grande erreur en attribuant à l'air chaud seul l'économie qui survint dans l'emploi du charbon. Certes une grande partie de l'améliora-

Tome xrni ,

1840,