Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 138]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

TRAITEMENT DES SCHISTES CUIVREUX n74 Les minerais qui devaient servir aux essais ont

été répartis exactement, charretée à charretée, entre les deux fourneaux. La provision de chacun se composait de : Fuders.

()oint. livr.

561 190 59 45

857

00 schistes ordinaires grillés. 94 minerais quartzeux. calcaires (Dach). 60 70 schlichs et schlamms

. ..

4

11

3 1

16

Le poids du fuder étant en moyenne de 54 quintaux.

Les minerais quartzeux ont été réduits en morceaux,de la grosseur d'une noix; le schiste calcaire a été cassé plus. grossièrement. Le schiste menu a été séparé du gros, d'abord au râteau, ensuite au crible ; on a séparé ainsi tous les morceaux plus. gros qu'une lentille; le reste, qui formait le menu, a été moulé en briquettes avec les schlichs et les schlamms ; il formait les en poids et les en. volume des i i fuders de schistes. Pour faire complétement le mélange, on a étalé le menu sur le sol, sur une hauteur de i pied, et par dessus on a répandu les schlichs et les schlamms; on a recoupé le tout à six reprises différentes. Pour cette première opération, les frais se sont élevés à 25 s. gr. Ce Mélange fut ensuite réduit en pâte par l'addition d'une quantité d'eau convenable, et moulé en briquettes ou petits pains que les ouvriers façonnaient clans leurs mains, et portaient ensuite, sur des planches à sécher. On a préféré le moulage dans les mains au moulage dans des moules rectangulaires en bois, semblables à ceux qu'on emploie pour la tourbe, parce que le mélange étant pétri sans addition de chaux ou d'argile pour former liant, la solidité des briquettes rectangulaires

DU PAYS DE MANSFELD.

275

n'aurait pas été assez grande ; dans le transport et le chargement, les angles se seraient brisés et auraient donné naissance de nouveau à une grande quantité de menu. L'expérience ayant bientôt appris ce qu'un ouvrier pouvait faire dans un jour, on a pu donner ce travail à marchandage, à l'excep-

tion toutefois du pétrissage, qui exige un trèsgrand soin. Pour 5 douzaines de briquettes desséchées, un ouvrier recevait 9 pfennings; un enfant, 6 pfennings. La dépense totale, pour 1.575 douzaines de briquettes, s'est élevée à 6 th. 28 s. gr. La dessiccation a été opérée sur des planches placées en étagère et soutenues par des briques. Par un beau temps, la dessiccation peut se faire en deux ou trois ,jours; elles sont alors assez solides pour qu'on puisse les transporter au fourneau et les charger sans les briser. On a fait à dessein les essais à l'air chaud dans le fourneau n° 2 , qui se trouvait dans un état d'infériorité par rapport au n° . Dans l'autre fourneau , les schistes les schlichs et les schlamms ont été chargés comme à l'ordinaire on n'a employé comme fondant que la chaux fluatée mesurée en poids. Les charbons ont été employés frais et répartis tonne à tonne entre les deux

fourneaux. Après les essais, comme avant, on

avait eu le soin de nettoyer complétement le

fourneau en y faisant passer 6 charges de scories. Les crasses qui restaient de la dernière coulée ont été refondues dans un petit fourneau à manche,

et la matte crue ainsi obtenue a été réunie à la

masse totale.

Les 16 fuders ont donné les résultats suivants

Tome XVII, r8ln.

19

.

UI