Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 48]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

EXPLOITATION DU ZINC

95

ils sont en fonte truitée. mètre ( environ d'Ac) )

réchauffage de plus, les ouvriers prolongent au delà

n'ont pas besoin d'être aussi durs que les laminoirs

froid, parce que souvent pour éviter de faire un

du temps convenable le laminage d'une feuille.

On a proposé de réchauffer le zinc dans un liquide sans action chimique sur lui : ce serait un moyen

de remédier au premier inconvénient, mais non au second. On a proposé une dissolution de sel marin ou de chlorure de calcium ; mais jusqu'à présent on s'en est rapporté à l'expérience des ouvriers, qui jugent de la température des feuilles par le frémissement que fait entendre une goutte d'eau qu'ils jettent dessus. Le four à réchauffer

(Pl. 1I,.J. io et ii) est à deux soles : la pre-

fl

DANS LA HAUTE SILÉSIE.

ment la température du four à réchauffer ; trop

94

mière ou inférieure sert pour le premier et le second réchauffage ; la deuxième pour les réchauffages ultérieurs. L'espace dans lequel ont lieu ces réchauffages.' est une caisse en fonte, entourée de toutes parts par la flamme ou plutôt par l'air chaud du foyer. La plaque de fonte inférieure forme la première sole ; la sole supérieure est une grille formée de barreaux reposant sur des talons venus à la fonte dans les deux plaques latérales. Le foyer règne au-dessous de la caisse sur toute sa longueur, ce qui permet de produire sur tous les points de la sole une chaleur uniforme. L'air chaud parti de tous les points du foyer circule autour de la caisse, s'élève ensuite au-dessus, et se rend enfin dans la cheminée située à la partie antérieure du fourneau. On règle le tirage dans cette cheminée au moyen d'un registre. La partie antérieure de la caiSse est fermée par une petite porte mobile autour d'un axe horizontal, et que l'on soulève pour entrer et sortir les feuilles. Les cylindres du laminoir ont / 5 pouces de dia-

On ne les moule pas en coquille, parce qu'ils à tôle. En général on ne prend pas la peine de soutenir par un coussinet les tourillons du cylindre supérieur : comme les lingots n'ont que 9 lignes d'épaisseur, il parait qu'on peut sans danger le laisser retomber sur le cylindre inférieur après le passage d'une feuille. C'est sans doute à cause de ces

chocs répétés qu'on est obligé de les mettre sur le tour toutes les deux ou trois semaines. Ces cylindres durent en général très- longtemps j'en ai vu une paire qui servait depuis dix ans; 1.e diamètre de chacun d'eux était réduit à environ 12 pouces. La force nécessaire pour mettre en mouvement un train de laminoirs parait considérable. A l'usine de liyhnick la chute d'eau est d'une force de 3o à 35 chevaux. Comme la roue hydraulique est d'une

construction soignée, on peut estimer à 16 ou 20 chevaux la force disponible sur l'axe de cette roue. Les cylindres font 36 à 4o tours par minute. Le travail est organisé de manière que, pendant la nuit, on passe une première fois les lingots sous le

laminoir, et que, pendant le jour suivant, on achève de donner à chaque feuille l'épaisseur convenable en la réchauffant une, deux ou trois fois.

Travail de nuit. On charge à la fois et sur la sole inférieure 280 kil, de lingots; quand ils ont la chaleur convenable, on les passe, l'un après l'autre,

une vingtaine de fois sous le laminoir ; on les amène à une épaisseur d'environ om,004 ; on les coupe en morceaux de largeur variable, suivant les