Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 47]

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DANS LA HAUTE-SILÉSIE.

EXPLOITATION DU ZINC

supérieur, et enlever les résidus par un orifice inférieur que l'on n'ouvre que pour cette opération. Enfin l'argile avec laquelle on fait les moufles ne résisterait pas à une chaleur aussi violente que celle à laquelle sont soumises dans les fours belges les tuttes des rangées inférieures. S'il

s'agissait d'une usine à établir pour traiter une calamine provenant d'un gisement non encore exploité, il serait convenable, à moins que le charbon ne fût extrêmement cher, de commencer les essais de traitement par la méthode silésienne. On pourrait faire alors ces essais sans risquer de

grands capitaux ; et on les ferait avec plus de chances de succès, attendu que cette méthode est -susceptible d'une application plus générale que celle de Belgique et des provinces rhénanes. VII. Fabrication du zinc laminé.

Le zinc extrait de la calamine est coulé en lingots pesant environ 3o kil. , et envoyé pour être laminé dans des usines particulières. La première opération à laquelle on le soumet dans ces usines est une refonte ayant pour objet d'enlever les dernières traces d'impureté. On opère dans un petit fourneau disposé comme celui que nous avons décrit plus haut. On emploie des pots en fonte et non en terre, parce que l'opération est intermittente, et que des alternatives répétées de chaud et de froid font fendre les pots en terre. Le déchet dans cette refonte est seulement de

2 p. o/o. Il est dû en partie à une oxydation du métal , parce que le bain n'est pas recouvert d'une couche épaisse d'oxyde, et qu'on no Peut fermer

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hermétiquement avec un couvercle. La petite quantité d'écume que l'on obtient est renvoyée aux usines et repassée dans les charges. Quand on traite ces écumes seules on obtient un zinc de qualité supérieure : cela tient à ce qu'il est coinpiétement exempt de plomb et de fer. Ces deux métaux ayant moins d'affinité que le zinc pour l'oxygène, celui-ci seul s'oxyde pendant la refonte. Il faut de certaines précautions pour couler les lingots destinés à être laminés. On doit éviter de couler le zinc trop chaud et dans des moules froids

le métal est alors cassant et comme trempé. C'est en le coulant à une faible température et dans des moules faiblement chauffés qu'on .obtient le maximum de ductilité. On laisse un lingot dans le

moule, jusqu'à ce que l'on soit prêt à en couler un autre ; comme ces coulées se succèdent rapidement , le moule reste toujours un peu chaud. Du reste on ne sait pas exactement quelle est la température du moule et du métal la plus convenable : c'est là une affaire de pratique de la part des ouvriers. -

Le zinc présente, pour être laminé, des difficultés particulières tenant à ce qu'il n'est .malléa-

No qu'entre des limites de température trèsresserrées. On admet qu'au-dessous de 1000 c. et au-dessus de 1200, non-seulement l'opération de-

vient très-difficile , mais encore le zinc qui en résulte est cassant. On trouve dans le commerce de

grandes variétés dans la qualité du zinc avec une composition chimique identique ; cela tient simplement à ce que celui qui est cassant a été laminé soit trop chaud , soit trop froid ; trop chaud, parce qu'il est souvent di f Ti ci I e de régler convenable-