Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 5]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD DANS LES USINES

MÉTALLURGIQUES DE L'ERZGEBIRGE.

plus réfractaires et plus pauvres. Le combustible employé pour la fusion des matières est resté le même, le coke. Pour les appareils à chauffer l'air,

L'appareil à caisse a l'inconvénient d'exiger un nettoyage plus fréquent, mais il est d'une con-

on emploie exclusivement la tourbe. Les fourneaux n'ont pas subi, en général, de changements notables; on a seulement changé quelques dimensions pour satisfaire aux exigences du procédé. Ou n'a pas encore essayé si l'on ne pourrait pas, pour

la fonte crue et encore mieux pour la fonte des scories, employer des fourneaux élevés et pourvus

d'étalages, comme on l'a fait avec tant de succès pour la fonte crue des minerais de cuivre dans le pays de Mansfeld , et comme on l'essaye maintenant dans le Hartz pour la fonte des minerais de plomb. L'air est chauffé dans des appareils particuliers qui sont interposés entre la machine soufflante et les fourneaux ; un appareil sert pour deux fourneaux. On a employé à Freyberg deux sortes d'ap-

pareils à caisses et à tuyaux : le premier se

compose de 5 caisses en fonte de 2 pieds 8 pouces

de large, 2 pouces de haut et

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pieds de long

dans oeuvre, placées les unes au-dessus des autres

dans un fourneau qui les enveloppe de toutes pars. Ces caisses sont séparées par des vides de 5 pouces de hauteur, et elles sont réunies par des tuyaux coudés qui s'adaptent alternativement aux extrémités opposées des caisses; l'air arrive par la partie supérieure et sort par la partie inférieure après avoir pris sa température maximum près de la grille. On brûle de la tourbe, et on règle la chaleur au moyen d'un pyromètre plongé dans le portevent. L'appareil à tuyaux se compose de quatre tuyaux horizontaux et de 32 tuyaux verticaux qui N ont de l'un ii l'autre des premiers.

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struction plus simple et consomme moins de combustible. On porte l'air à la température de 2500à 2800centigrades; on emploie avec beaucoup d'ava ntage, pour fermer les joints, un mastic composé de, 4 115 de limaille de fer.

loths de sel ammoniac. 8 loths de poudre de feldspath. 1 loth de fleur de soufre.

2. De la fonte crue à l'air chaud.

Après avoir reconnu, par des essais préliminaires, les avantages que présentait l'emploi de l'air chaud pour la fonte crue , on a cherché à les constater numériquement par des essais comparatifs , faits dans deux fourneaux marchant l'un à l'air froid, l'autre à l'air chaud, et placés exactement dans les mêmes circonstances. Ces essais datent de 1834 et 1835. On a suivi jour par jour la marche des deux fourneaux. Dès les premiers jours le fourneau à l'air chaud présenta une allure très-chaude; les scories, trop chaudes (frisch), ne séjournaient pas assez longtemps dans le fourneau

pour permettre une séparation convenable de la matte et des scories ; le nez ne pouvait pas se maintenir. Une première tuyère à eau ayant été brûlée, elle fut remplacée par une tuyère ordinaire, semblable a celle du fourneau à l'air froid. Pour rendre les scories moins liquides , on augmenta d'abord, dans les fourneaux d'essai, la proportion de baryte sulfatée dans le mélange des minerais ; mais au bout. de quinze jours, pour ré ta bl ir l'égalité entre les deux fourneaux , on revint

au lit de fusion ordinaire , en supprimant une

Usine de la Mol de