Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 4]

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MÉTALLURGIQUES DE L'ERZGEBIRGE.

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD DANS LES USINES

Pour concentrer l'argent autant que possible on ajoute des matières plombeuses pendant le cours de l'opération , des litharges , et même du plomb d'oeuvre pauvre ; ia proportion en est telle

que pour un loth d'argent renfermé dans le mélange de minerais et de matte, il y ait quatre à

cinq livres de plomb. On obtient du plomb d'oeuvre , qui est soumis à la coupellation , quand il renferme 22 à 32 loths au quintal, des scories qui renferment à de loth d'argent, et 4 à 5 p. o/o

de plomb ; enfin une matte qui prend le nom de matte de plomb. La matte de plomb est grillée en tas et refondue pour plomb d'oeuvre et pour matte de cuivre; elle est refondue avec addition de fonds de coupelle ; on y ajoute quelquefois des minerais de cuivre renfermant plus de 6 pour o/o de cuivre. Enfin, cette datte de cuivre est grillée et fondue ; elle finit par être cemplétement transformée en cuivre noir argentifère que l'on traite par liquation dans une usine spéciale située loin de Freyberg. Le plomb d'oeuvre est coupelle; les litharges pauvres et pures-- lorsqu'elles ne sont pas employées dans le travail du plomb , sont revivifiées, et le plomb marchand qui en résulte purifié par liquation sur une aire inclinée en brasque. Tel est l'ensemble des diverses opérations auxquelles on soumet les minerais dans les deux usines de la Mulde et d'Halsbriick. A ces différents traitements est venu s'en ajouter un nouveau depuis

qu'on emploie l'air chaud ; c'est la refonte des anciennes scories entassées depuis six cents ans sur les haldes , et qu'on avait en vain essayé de refondre économiquement à l'air froid.

L'air chaud a été introduit dans les usines de Freyberg en 1834. Des essais ont été entrepris pour les différentes branches du traitement, par M. le baron de Herder. Comme on pouvait s'y attendre, ces essais n'ont eu d'heureux résultats que dans les cas où les produits de l'opération n'étaient pas volatils, où une forte élévation de température ne devait pas augmenter la perte de métal. Les essais ont été exécutés à l'usine de la Mulde ; ceux qui ont été couronnés de succès ont été répétés clans les autres usines où ils sont maintenant à l'état de travail courant. La fonte crue à l'air chaud est en pleine activité dans trois usines; la fonte des scories anciennes est seulement pratiquée à l'usine de la Mulde où elle occupe quatre hauts-fourneaux ; elle devait bientôt (février 1839) être mise en activité à l'usine d'Halsbriick , combinée avec la fonte des résidus d'amalgamation. Les résultats qui suivent sont extraits des regis-

tres dès usines (i). § 1.

Des fourneaux, appareils à chauffer l'ail) etc.

Les mélanges de minerais qu'on traite à l'air chaud sont restés à peu près les mêmes, à cela près qu'on a fait fondre à l'air chaud des minerais (1) Les mesures indiquées clans cette note sont CP,282. Le pied de Leipzig Le quintal id. de 110113. . .-- 51k.,429. Le scheffel de 4 -i.7,. pieds cubes. = l'ect-,068. Le korb de 14 -lu pieds cubes. . = 3 scheffels. 3 1068piedsct.lbes. scheffels Le wagen de 12 korbs Le 'daller de 6P. x 6P x 3P.. Le schragen de 3 klafters. 3f.,89 Le thaler de 24 gros Le gros de 12 pfennings.

Emploi

de l'air chaud