Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 248]

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NCYriCÉ NÉ-C4IOLÔGiVUE

SUR M. MALINVAUD.

egion maàufaicturiè'rè dé là France centrale, le directe1W général des ponts et chaussées et des mines institua.;:. en 1.833, une commission composée de MM.'- Delsériès, Combes, Clapeyron,

l'ingénieur de ce nom, attaché au corps des constructions navales. Son entrée, dans cette excellente famille, réalisa ses voeux les plus chers. Les

1VIalinvaud et de Sénarmont. Malinvaud prit une part active a-alcali et important travail que rédigea cette coriiMission.

et celles de sa compagne , lui firent trouver dans cette union le bonheur domestique, qui fut pour lui le plus grand de tous les biens.

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A la même époque, un événement déplOrable Vint-lui ouvrir une nouvelle carrière. Notre mathenrefiX camarade Jabin venait d'être tué, près de Saint-Etienne sur le puits dé la mine Bérard (1), et sa mort laissait vacante la chaire de chimie et

de métallurgie à l'école des mineurs de SaintÉtienne. Malinvaud fui appelé à lui succéder. Rapprochement triste et frappant ! Sabin, âgé seule.--

iiient de trente-un ans, est enlevé à des fonctions qu'il aimait, par un événement aussi douloureux .

qu'imprévu ; et quatre ans plus tard c'est une catastrophe semblable qui donne le coup de la Mort à son successeur dans cette chaire qu'ils Occupèrent si dignement l'un et l'autre. Malinvauà avait pour la chimie une prédilection toute spéciale , et la possibilité de réaliser de,; expériences importantes dont il avait, conçu le plan, doublait à ses yeux le prix de sa nomination à l'école de Saint-Etienne. Il reçut en

même temps la nouvelle de sa promotion au

grade d'ingénieur. Sa santé semblait s'être raffer-

mie; èt trois mois plus tard, en juin 1833 , il épousa à Lyon M"°. Camille Kerris , sur de

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éminentes qualités morales dont il était doué,

Une mission importante ayant été confiée au professeur du cours de géologie, Malinvaud entreprit de le remplacer dans la plus grandie partie de ses fonctions ; et pendant toute la durée de l'année scolaire 1833-f834, il s'acquitta de sa double tâche avec une véritable distinction,

Tous ceux qui l'ont vu exercer la carrière du

professorat, ont admiré la méthode, la clarté et la précision de son enseignement. Une ardeur réfléchie , une sollicitude constante lui faisaient regarder ses fonctions, non seulement comme un devoir, mais comme une haute mission. Le temps qu'il ne passait pas dans sa chaire ou dans ses travaux de laboratoire, était consacré à compléter, par des instructions particulières, son enseignement public, aux dépens de son repos. Il recueillit du moins la plus douce récompense qu'il pût ambitionner. Le respect et l'affection de ses élèves, d'abord étonnés de sa rigidité, lui furent bientôt acquis ; leurs progrès remarquables, constatés aux examens généraux, en présence de M. Beaunier, inspecteur général des mines, alors directeur de l'école des mineurs , lui valurent les éloges de ce cligne appréciateur du vrai mérite.

(1) Voir la Notice nécrologique sur M. Jabin, Annales des mines, 3e série tonie III , page 703.

Tout en se livrant à ces travaux, Malinvaud avait entrepris des essais comparatifs sur l'emploi