Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 139]

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/72 INFLUENCE DU CUIVRE ET DU SOUFRE La découverte d'une aussi grande quantité de cuivre dans des aciers considérés, à ce qu'il m'a paru, comme d'une excellente qualité, et employés à confectionner les objets les plus délicats,

et que l'on débite dans toutes les parties du monde, m'a conduit à rechercher si les Boss ou fontes employées pour fabriquer l'acier qui ne

contient pas de cuivre, en contenaient ellesmêmes, et cela afin de savoir si ce métal est séparé plus ou moins complétement , dans l'affinage pour

acier, ce qui pouvait résulter de la méthode de fabrication en usage dans les différents pays d'où l'on tire l'acier. En général , j'ai trouvé dans les fontes une quantité de cuivre notablement moindre que dans

les aciers qui en provenaient, de sorte que j'ai lieu de croire que, pendant l'affinage, il s'oxide très-peu de cuivre, et qu'il n'en passe que fort peu dans les scories, d'où il suit que ce métal se concentre dans l'acier. J'en donnerai pour preuve que l'espèce d'acier dans lequel il y avait 0,4o p.- de cuivre provenait du mélange de deux fontes dont l'une , pour les deux tiers, en contenait seulement

o,i8 et l'autre formant l'autre tiers, 0,34; la

moyenne étant de 0,233 se trouve de beaucoup au-dessous du contenu réel de l'acier (43,40): il en épreuves auxquelles on les a soumises, mais qu'il s'en trouva deux qui se cassèrent ; celles-ci contenaient 0,28 p.

de cuivre. Il conclut de ces mêmes essais que ce métal ( le cuivre) ne produit pas des effets aussi désavantageux qu'on le pense généralement. (c Cependant il diminue la ténacité du fer plus que ne le fait le phosphore, et nuit surtout à sa soudabilité ( § 264 ). A. G.

SUR LA QUALITÉ DE L'ACIER.

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faut conclure que la scorification du cuivre ne s'opère pas, à beaucoup près, dans la même pro-

portion que celle du fer : peut-être même ne

trouverait-on pas de traces de cuivre dans les scories qui se forment pendant l'affinage de la fonte pour en obtenir de l'acier. Toutefois, il faudrait encore de nouvelles expériences pour mettre hors de doute le fait de la concentration du cuivre dans l'acier pendant sa fabrication. Après avoir reconnu l'existence du cuivre dans nos minerais de fer, dans lesquels on aperçoit distinctement de petites parties de pyrite cuivreuse et de fahlerz , ou même de cuivre vert ; après avoir constaté que son influence ( du moins à la

proportion indiquée ) se borne, pour certaines sortes d'aciers ( Befreiten stahl sorten), à diminuer leur malléabilité, et même pour des aciers raffinés (Edelstahl), lorsqu'on en fait des bandes minces, à les faire gercer sur l'épaisseur, il me

restait à déterminer par de nouvelles expériences l'influence du soufre qui peut aussi se trouver .dans ces aciers; j'ai été convaincu par les recherches, dont je vais rapporter les détails, que la quantité qui existe dans ceux dont on fait usage, n'occasionne pas la moindre diminution dans leur malléabilité. L'auteur décrit l'appareil qu'il a employé- et les, détails des opérations qu'il a exécutées, pour doser le soufre contenu dans divers échantillons de fer et d'acier ; son procédé est exactement celui que

l'on trouve indiqué dans le Manuel , etc., de

M. Earsten ( tome I", p. 256, 331 de la traduct., 2' édition) ; il est basé sur la conversion du soufre