Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 137]

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DU SOUFRE

268 INFLUENCE DU CUIVRE ET à ceux que j'avais vu fondre à Vordernberg, et je

trouvai un BraunerZ qui avait exactement les

mêmes apparences , et qui produisait des laitiers sur lesquels on pouvait verser de l'eau sans qu'il s'exhale, de l'hydrogène sulfuré : je crus que l'acier qui fut fabriqué avec la fonte qui accompagnait que ces laitiers, ne présenterait point les défauts mais je fus nous avons signalés précédemment; dans mon attente

les pecomplétement trompé plates, après la trempe, se tites faces des barres noires et raboteuses. montrèrent encore Je ne pouvais cependant renoncer à l'idée que le montrait des ce f'ait rapprochait l'acier qui me

je

reconnus d'ailleurs que des fers cassant à chaud de Siegen, d'autres de Dilfers en barres ,les uns et qui sont eml'Eiffel , lenburg et du pays de de la tôle mince, conserployés à la fabrication vent la petite face de leurs barres plates parfaitement unie et d'un blanc d'argent, après qu'on les tandis que a trempées rouges dans de l'eau froide ; médiocre pour faire de la tôle, des fers, de qualité de leur grande tenacité , sont mais qui, en raison très-convenables pour faire des cercles de tonavoir neaux, devenaient noirs et raboteux, aprèsdéfaut été trempés comme on l'a dit. Au reste ce est bien plus difficile à reconnaître dans la tôle que dans les barres d'acier plates, forgées pour faire des faux. D'après tous ces essais, et les observations auxquelles ils ont donné lieu, j'ai dû abandonner cette conjecture toute naturelle que les différences que l'on remarque dans la manière dont se comportent nos aciers, comparés à celui de Vordernberg, et qui se montrent toujours plus aigres et moins la aisément soudables que ce dernier, tenaient à

SUR LA QUALITÉ DE L'ACIER.

269 'combinaison d'une petite quantité de soufre dans

ces derniers; en effet, il ne m'était plus possible de croire que ce fût cette substance qui donnait à nos aciers des propriétés analogues à celles que

montrent les fers cassant à chaud (Rothbruchi2e). Mais alors, à quelle autre substance avoir recours pour expliquer les résultats incontestables que nous avons rapportés ? Aucune ne se présen-

tait que le cuivre, qui se trouve réellement mélangé clans nos minerais de fer à l'état de pyrite

cuivreuse ; celle-ci peut être réduite dans les fourneaux, et le métal se combiner dans la fonte qu'on en obtient : en effet, plusieurs des aciers sur lesquels j'ai fait les essais précédents, et surtout ceux qui ont montré les surfaces les 'plus raboteuses après la trempe, provenaient de l'affinage de fontes produites elles-mêmes par des minerais qui contenaient plus ou moins de pyrites cuivreuses disséminées, et le Braztnerz de : Styrie, semblable à notre Eisenstein , contient anss.i un peu de cuivre carbonaté vert. Mais il fallait reconnaître par des procédés exacts, si le cuivre est réellement amené à l'état métallique dans les fourneaux, s'il se combine dans la fonte; et, en supposant que tout cela ait lieu, si l'affinage des floss ( de la fonte) pour en obtenir de l'acier, n'en sépare pas complétement le cuivre. Autantque je puisse savoir, la présence du

cuivre dans la fonte de fer , et l'influence que

peut avoir ce métal sur les produits, fer ou acier, qu'on en obtient par l'affinage, n'ont encore été prises en considération par aucun métallurgiste. Pour faire les recherches chimiques qui seules pouvaient conduire à la solution de ces questions, je choisis diverses sortes d'aciers et de fers, tant