Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 201]

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MÉMOIRE

qui fut achevé sans difficulté ,, et porte aujourd'hui le nom de Wilhelmsgl ouvernement de Bade, en même temps gouvernement Sondages de Dürheim qu'il cherchait le prolongement du gîte de Friedet Sehwen- Tichshall et de Wimpfen , faisait faire des recherningen. ches, sur un autre point de son territoire, à I 2 lieues environ de Schaffhouse et 6 ou 7 de l'extrême frontière du canton de ce nom. Le sondage commencé à Dürheim au mois de mai 1821 atteignit

un banc de sel gemme au mois d'avril de l'année

'suivante. Aussitôt que ce succès fut connu, le gouvernement de Wurtemberg fit faire des sondages sur la frontière badoise, entre Schwennin,en et Dürheim , à une demi-lieue de distance de chacun des deux villages. Ils atteignirent le sel ,comme on devait s'y attendre,etla saline de Schwenningen fut établie. Mais comme cette localité était entou-

rée de trois côtés par la frontière badoise, que l'on était obligé de tirer d'une assez grande distance le combustible et les matériaux de tout genre, M. d'Alberti proposa à son gouvernement de faire de nouvelles recherches près de la ville de Rottweil. Rotten-

Deux trous de sonde furent commencés en

iniinster. même temps, l'un près de l'ancienne abbaye de ,Rottenmünster sur les bords du Necker, l'autre dans la vallée de la Prim. Le premier traversa un banc de sel de 5 pieds d'épaisseur seulement. Dans

le second, l'épaisseur du banc de sel fut de 35

pieds. Ouse décida alors à abandonner le trou de 'sonde de Rottenmünster, , et l'on fora trois nouveaux trous dans la vallée de la Prim. Ce sont ceux qui alimentent aujourd'hui la saline de Wilhelmshall , près Rottenmünster, , la plus considérable du Wurtemberg.

SUR LES SALINES DE LA SOUABE.

395 Les gouvernements allemands poussèrent la construction des salines, avec une activité égale à celle

qu'ils avaient mise dans les recherChes. Ainsi le

premier trou de sonde de la vallée de la Prim fut terminé au mois de décembre 1824, et déjà, dans le cours de l'été suivant , il y avait en activité quatre bâtiments de .cuite (1). (i )0n sait que c'est en 1818 , deux ans après la découverte du sel gemme à Friedrichshall, lorsque les sondages sur le

territoire de Wimpfen étaient déjà commencés, que la compagnie Thonnelier entreprit, dans le département de la Meurthe , un sondage qui découvrit le sel gemme a une profondeur de 65 mètres , clans le cours de l'année suivante. Le but avoué du sondage entrepris était la recherche de la houille ; mais il est vraisemblable que ce but

n'était qu'un prétexte; pour éviter les oppositions de la compagnie des salines de l'est et du domaine de l'état. Quoi qu'il en soit, on doit s'étonner que les fermiers des salines et le gouvernement aient ignoré alors, une chose aussi importante pour eux que l'était la découverte du sel dans la vallée du Necker. Il était évident en effet que les _ salines, qu'on allait établir sur les bords d'un affluent na-

vigable du Rhin, porteraient un coup funeste aux établissements français, q ui é ta lent en possession d'approvision-

ner le grand duché de Bade, et les provinces prussiennes récemment séparées de la France. Lorsque le sel gemme fut découvei t par la compagnie Thonnelier en 1819, il paraît que l'administration pensa que, par le fait seul de sa découverte, cette compagnie devait avoir le monopole des recherohes de sel dans tous nos départements de l'est car on ne voit pas que le gouvernement si fortement intéressé, en sa qualité de propriétaire des salines, ait fait faire des recherches indépendantes de celles de la compagnie, ni qu'il ait autorisé d'autres personnes à s'y livrer. Cependant, ils nous sumble évident que la découverte de la compagnie

ne pouvait constituer un droit que sur une étendue du sol assez restreinte, dans le voisinage du point ou les sondages avaient été exécutés. Si d'autres recherches faites sur des -points éloignés de

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