Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 194]

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indique la quantité d'eau salée nécessaire pOi.if précipiter complétement un marc d'argent. Pour trouver les longueurs qui dans cette colonne d'eau correspondent aux onces , il n'y aurait qu'à diviser en huit parties ; mais afin d'éviter les erreurs tenant. aux irrégularités du calibre du tube de verre, on fait écouler l'eau pour en prendre le poids en milligrammes; puis remplissant de nouveau pareil jusqu'au zero pour en laisser écouler et en

peser le liquide, on observe les hauteurs qu'il occupe toutes les fois qu'il s'en est écoulé une quantité équivalente au huitième du poids total. Quant à la division des onces en longueurs qui représentent des grains, on peut la faire immédiatement sans erreur sensible, en considérant les colonnes des onces comme exactement cylindriques. Avec la dissolution que j'emploie, et -qui se compose de 94 pintes d'eau pour i p. de sel en poids, une longueur de o,t milligramme equi vaut à -= de ()Tain d'argent, et comme l'addition ou l'écoulement d'une seule goutte occasionne une

différence de o,t milligramme dans le niveau de

la liqueur, il s'ensuit qu'on peut constater la quantité d'argent à

de grain près, en admettant que la dernière goutte, qui a encore produit de l'effet, n'y est employée qu'a moitié. Il est rare qu'en prenant quelque précaution on sursature la dissolution qui est en essai. Lorsque

ce cas se présente , on corrige l'erreur en versant dans cette dissolution , jusqu'au point convenable, une autre dissolution d'un marc d'épreuve, qu'on a étendue d'eau distillée jusqu'à ce que Son poids fût exactement divisible par 288, nombre de grains contenus dans un marc de 8 onces, ou 16

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EXTRAITS.

lots de de chacun 18 grains , et dont on a mesuré dans un tube gradué, une longueur correspondante à un grain, en la faisant écouler par un ro-

binet d'or ou de platine, dans une petite capsule de platine placée sur une balance. 65. Sur le PLATINE; par M. Diibereiner. (An. de Pog., t. 36, p. 3o8.)

M. Berzelius s'explique ainsi dans la troisième

édition de son ouvrage : « Il n'est pas encore prouvé que le platine se combine avec l'hydrogène,

mais cela est probable d'après les faits suivants. Lorsque l'on réduit par l'hydrogène le Précipité fait par l'ammoniaque dans une dissolution de chlorure de platine et de fer, on obtient une poudre métallique dont on peut séparer la totalité du fer par l'acide muriatique, et qui laisse alors un résidu pulvérulent privé de toute apparence métallique. Ce résidu s'enflamme bien au-dessous de la chaleur rouge, mais il ne devient pas incandescent au contact de l'alcool. Si l'on fond ensemble du platine et du potassium, et que l'on traite l'alliage par l'eau, le potassium s'oxide et se

dissout, et il reste. une poudre noire qui s'en-

flamme à l'air, et dans laquelle Henry Davy soupçonnait la présence de l'hydrogène. »

J'ai examiné les deux substances dont parle M. Berzelius, et j'ai trouvé qu'elles se comportent absolument Comme la poudre noire que M. Liebig obtint, par voie humide, au moyen de l'alcool,

du sucre ou de l'acide formique. Elles conden-

sent toutes une grande quantité de gaz hydrogène

en le transformant en eau, elles changent en Tonie IX, 1836.

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