Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 193]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

378

EXTRAITS.

CIiIMIE.

quatre fois -plus grande ou égale à ,!.1 Par ce moyen on peut rendre sensible jusqu'à millième de mercure dans l'argent.

-o- de

Au caractère de moindre coloration du chlo-

rure d'argent se joint encore celui d'une plus grande difficulté d'éclaircissement de la liqueur par l'agitation; mais j'insiste peu sur son importance, parce qu'il devient trop difficile de l'aper-. cevoir lorsque l'argent ne contient que i à .2 millièmes de mercure. J'ai cherché à reconnaître la présence du mercure dans l'argent, en en chauffant gr. au feu de moufle dans un petit creuset avec du noir de fumée pour éviter la vaporisation de l'argent, mais j été bien trompé dans mon attente, car après

trois quarts d'heure de feu le poids de l'argent s'est trouvé accru d'une quantité très-sensible: dans cette expérience l'excès de poids s'est élevé à plus

de 3o milligrammes. Aucun autre métal que le mercure n'a la pro-

priété de troubler le titre de l'argent: 64. Procédé pour «sayér les ALLIAGES D'ARGENT;

par M. Jordan, directeur des monnaies dans la Hesse électorale. ( An. de Pog., 1835, n° I.) M. Gay-Lussac déduit le titre d'un alliage de la quantité d'argent allié nécessaire pour neutraliser une quantité d'eau salée égale dans tous les cas: Il doit être difficile, en suivant cette méthode,

d'éviter une sursaturation de la dissolution, et par conséquent il faut chaque fois opérer par dixièmes, tant de la dissolution de sel que de la dissolution d'argent. Or par suite des longueurs de

37Y

te procédé , il me paraît plus aisé de commettre .des erreurs que par celui que je propose, et- qui consiste à déterminer le titre par la comparaison du volume de dissolution saline nécessaire pour précipiter l'argent, avec le volume qu'il en faut pour précipiter un marc d'argent pur. Ce qu'il y a d'essentiel dans cette méthode est donc de déterminer la quantité d'eau salée nécessaire pour précipiter complétement un marc d'argent. Pour cela on élève l'eau salée à une température qui doit être constante clans tous les essais, et queje fixe à 180R. Le tube de verre que remplit la dissolution tient à un autre tube de métal , avec lequel il peut se mouvoir par un mécanisme analogue à celui de l'oculaire d'un télescope , et qui en descendant, rentre dans un troisième tube servant de pied. Ce deuxième tube porte une échelle divisée en millimètres, et un nonius placé à côté donne les dixièmes, et permet même d'évaluer les vingtièmes au microscope simple, fixé vers le som-

met du pied de l'appareil, et armé d'un cheveu tendu dans son diaphragme, ce qui donne la facilité d'observer le niveau de l'eau salée avec exactitude.

Au moyen du robinet placé au bas du tube de verre, on laisse écouler la quantité d'eau nécessaire pour que le niveau coïncide avec le cheveu du microscope ;. on place sous le robinet le petit flacon qui contient la dissolution d'argent, et l'on y laisse couler de l'eau salée, jusqu'à ce qu'en tombant goutte à goutte elle ne trouble plus aucunement la dissolution. Après la -chute et

chaque goutte, on hausse le tube suffisamment pour que le niveau de l'eau salée et le cheveu du microscope coïncident exactement ; de cette ma-

nière on obtient enfin le point de l'échelle qui