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RECHERCHES
est bien loin d'être circulaire, il est beaucoup plus large dans le sens de la circonférence que dans
la direction transversale, et il se coordonne à la forme générale de cette circonférence, de telle sorte que si on retranchait la partie nécessaire pour donner au cirque une figure complétement ellip-
tique, on réduirait à peu près ce itronc à l'épaisseur des autres parties du contour. Ce renflement des contours du grand cirque est terminé supérieurement par une surface presque plane, légèrement inclinée du nord au sud, qui fait au premier abord l'effet d'une troncature accidentelle, mais dont l'existence est intime-
ment liée à la structure intérieure du massif qu'elle couronne. On l'appelle Piano ciel Lao d'après une flaque d'eau qu'y formaient autrefois
les eaux de la fonte des neiges, ou Piano Are-
noso , d'après les sables volcaniques qui couvrent une grande partie de sa surface.
Sur le Piano del Lago se trouvent plusieurs constructions, dont les plus 'remarquables sont la Casa Inglese , qui sert aujourd'hui d'abri aux voyageurs, et la Torre ciel Filosofo. Cette dernière, qui parait être une construction grecque ou romaine, est certainement un des objets les plus intéressants que l'Etna offre aux. géologues. On peut dire que, sans y penser, les an-
ciens ont établi là un point ,de repère presque aussi important pour la géologie que pourront l'être dans 1.5oo ans les repères tracés par Celsius sur les rochers du golfe de Bothnie. 11 est en effet
évident, comme Brydone fa déjà remarqué, et
comme je le développerai plus loin, que les déjections de l'Etna, n'ayant pu depuis 1.5oo ou 2.000 ans ensevelir ce faible édifice, ce ne sont pas elles
SUR- LE MONT ETNA.
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qui ont nivelé le Piano del Lago , qui doit être considéré, tout aussi bien que le grand cirque,
comme un des traits primitifs de la gibbosité centrale de l'Etna. La Torre del Filosofo se trouve sur une petite éminence du Piano del Lago , peu éloignée de la crête du serre del Solfizio; je l'ai indiquée sur mes quatre vues. Au milieu de la partie septentrionale du Piano del Lago s'élève le cône terminal de l'Etna qui s'y trouve presque aussi nettement circonscrit que le massif de l'Etna l'est lui-même au milieu des montagnes de la Sicile. Ainsi qu'on le verra plus loin, ce cône terminal est l'ouvrage et le domaine spécial des feux volcaniques actuels, tandis quo le massif de la gibbosité centrale dont le Piano
del Lago forme le couronnement, est le monument gigantesque de phénomènes qu'on ne peut aujourd'hui que deviner. Ce cône terminal, dont mes divers dessins indiquent la configuration actuelle, n'est qu'un édifice éphémère ; à chaque éruption il change de forme , tantôt il s'élève, tantôt il s'en écroule de
vastes lambeaux, dont la chute laisse à ce qui reste un contour ébréché. Ce contour, il y a peu d'années, était tellement dentelé qu'on donnait habi-
tuellement aux parties les plus élevées le nom de Bicorne. Quelquefois ce cône si mal assis s'éboule en entier, et le gueulard du foyer volcanique se réduit alors à un soupirail immense, ouvert sans aucun parapet au milieu du Piano del Lago. L'histoire de l'Etna présente plusieurs exemples de ce phénomène, dont le dernier ne remonte qu'au commencement du dix-huitième siècle. Des éruptions subséquentes régénèrent ensuite le cône terminal. Celui qu'on voit aujour-