Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 298]

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MOYENS EMPLOYÉS AUX MINES DU HARTZ

tes, tantôt au moyen de petits jets d'eau qui sortent d'un tuyau amenant l'eau des parties -supérieures du puits. Ce sont ordinairement de petits tuyaux en plomb, qui descendent dans toute la longueur du puits, et qui sont percés en différens

points de petits trous, d'où l'eau est projetée sur le boisage. Quelquefois on a employé des moyens plus compliqués. Ainsi, dans une mine de Lau-

tenthal, l'eau qui doit servir à l'arrosement ne

vient pas d'en haut; elle est prise dans la galerie d'écoulement, et montée par deux petits béliers hydrauliques. On a remarqué aussi, dans ces derniers temps, que le bois de pin, immergé pendant quelque temps dans l'eau sous une forte pression, se con-

servait ensuite beaucoup plus long-temp que l'autre: Cette observation a été faite dans une mine dé Clausthal qui fut submergée , et resta

noyée pendant plusieurs .inois. Les pièces de boi-

sage, placées dans la partie inférieure du puits, présentèrent ensuite une durée incomparablement plus grande que celles des parties supérieures. M. le IVIaschinen-Inspector Jordan a fait quelques expériences, pour parvenir à l'explication de

ce phénomène. Il en a conclu que le bois absorbait une énorme quantité d'eau , quand il res-

tait immergé sous une forte pression , qu'il conser-

vait cette eau dans le puits humide , et acquérait par-là sa grande indestructibilité. Voici quelques résultats des expériences de M. Jordan. o Une bûche de bois de pin jeune de 3 pieds de long et de 5 pouces de diamètre, dépouillée de son écorce , et séchée à l'air, pesait III, 31. Cette même bûche, après avoir été laissée

CONTRE LA CARIE SliCIIE.

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pendant 36 jours dans tin tuyau en fonte rempli d'eau, et dans une position verticale, avec, une

hauteur d'eau de t pied au-dessus de son ext14 mité supérieure , pesa r

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4IoLh.

d'oùVo n

duit que ioo parties de bois ont absorbé 27 parties d'eau. Ce même morceau , exposé pendant 13 jours dans une chambre non chauffée, ne 21 b01,2 q' ; ainsi, pour pesa plus que 12 100 parties de bois, 15 1/2 parties d'eau s'étaient évaporées, et il ne restait plus que ii 77r parties. uo Une seconde bâche, en tout semblable à la première, séchée à l'air, pesa iI Un. Après avoir été conservée plongée clans l'eau pendant 36 jours,

et avoir été soumise , pendant cet intervalle 5o fois à une pression de 6 o Pf" par pouce carré, ce qui correspond à la pression d'une colonne d'eau de 1,7oo pieds de hauteur, la bûche pesa 24 Pr', Ainsi loo parties de bois sec avaient absorbé i 8 parties d'eau. Ce morceau de bois fut conservé pendant 13 jours,c'est-à-di re pendantle même

temps que le premier, dans une chambre non chauffée; et au bout de ce temps il renfermait encore 97 parties d'eau, tandis que le premier, après le même laps de temps, n'en renfermait plus que II ;. Il résulte de ces expériences, que le bois absorbe une bien plus grande quantité d'eau, quand il est soumis à une forte pression, que quand il est soumis à une faible pression ; et de plus que cette grande quantité d'eau est retenue au moins avec autant de force. On remarqua aussi que , par cette absorption,le bois n'augmentait pas sensiblement de volume. Son volume primitif était de 7o6 pouces cubes. L'eau absorbée sous la pression de 6ro Pt par pouce

carré, pesait r3 Pf. , et avait pour volume ( en 37 Tome VII, i835.