Lettre commentant une publication d’Élie de Beaumont dans le bulletin de la Société géologique de France sur les émanations volcaniques et métallifères. [Image 2]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

Les faits que j'ai observé, particulièrement dans mes courses de l'été dernier, pourraient maintenant avoir leur l'utilité, et si vous pensez qu'ils puissent offrir quelque intérêt relativement aux questions que vous avez soulevées, je pourrais rédiger une note qui comprendrait les faits les plus saillants. Les filons de Poullaouen surtout sont remarquables à plusieurs égards et, pour me borner à un seul fait, qui exclut forcément l'hypothèse d'une injection unique de matières minérales fondues, je citerai cette circonstance que les filons en question renferment à la fois deux quartz tout à fait différées et nettement séparés. L'un est en quartz calcédoine plus ou moins diaphane qui n'a jamais la structure cristalline c'est la masse première qui a rempli les filons ; celle-ci est traversée et recouverte par des veinules de blende brune puis sur la blende s'est déposé un quartz hyalin cristallin et même souvent développé en cristaux nettement définis. La galène et la pyrite semblent encore postérieurs, mais ce qui est au moins certains, c'est la différence profonde qui existe sous le rapport minéralogique et sous le rapport de l'âge entre le quartz calcédoine amorphe et le quartz hyalin cristallin. La matière ultérieure semble au reste, au moment de son dépôt dans le filon s'être trouvé déjà une grande partie à l'état de pâte gélatineuse. Le quartz calcédoine et le quartz hyalin renferment en effet un grand nombre de très petits débris de la roche schisteuse encaissante. Les fragments sont à angles vifs très nets. Il n'y a aucune fusion, aucune altération, sauf peut-être un léger endurcissement au contact du quartz avec soudure plus ou moins intime. Le fait s'ajoute encore à celui