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Poitiers ce 14 avril 1849
Je viens de recevoir la dernière livraison du tome 4me du bulletin de la Ste géologique et j'y ai lu, avec un extrême intérêt, votre mémoire sur les émanations volcaniques et métallifères. Depuis longtemps je ne pouvais admettre, pour le plupart des filons ordinaires, ceux que vous appelez plombifères, une origine purement [igacé ?]. Les cratères, auxquels on reconnaît les masses fondues injectées, manquent généralement ; et comme des vapeurs métalliques igacés auraient dû produire, sur les parois des filons, les mêmes effets calorifiques qu'une masse en fusion, j'ai dû rejeter en même temps la théorie du remplissage par sublimation. Mes observations m'ont conduit généralement à assimiler la formation des filons ordinaires à celle des sources minérales ; à [?] des dissolutions aqueuses provenant elles mêmes de la condensation, à une profondeur plus ou moins grande, de vapeurs métallifères par l'eau ou la vapeur d'eau. Je songeais depuis quelques temps à réunir mes observations mais j'étais arrêté par leur insuffisance ; je craignais de me trop avancer et de ne pouvoir citer à l'appui des faits assez nombreux et assez saillants. Votre mémoire est venu dissiper mes derniers doutes et je m'estime heureux que ma manière d'envisager le remplissage des filons s'accorde bien avec ses idées que vous venez d'émettre sur ce sujet.