Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 194]

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DE M. GALLE. CHAÎNES SANS FIN

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et, quand il aura fini, il avertira par un coup de sonnette l'ouvrier du jour qu'il peut embrayer. Pendant l'opération de l'accrochage et du décrochage, la roue R' étant débrayée on arrêtera la machine à vapeur ou le moteur quel qu'il soit, si ce moteur n'exécute pas un ,travail d'un autre genre. Dans le cas contraire, si, par exemple, il était en même temps employé à imprimer le mouvement à des tiges de pompe, comme cela

devra souvent avoir lieu, il continuera d'exécuter ce second genre de travail. Si l'action du moteur doit être suspendue pendant le débrayage, il est

facile d'adapter au système de débrayage une communication de mouvement qui arrête le moteur. Nous n'avons indiqué dans la planche jointe à ce mémoire que les parties essentielles au mécanisme. 11 est facile de suppléer à ce qui manque : ainsi les montans verticaux LL doivent être arcboutés ou reliés par des tirans en bois ou en fer, soit au bâtiment qui recouvrira la machine, soit au prolongement des semelles EE sur lesquelles ils sont emmortaisés.

La charpente quï porte la poulie peut aussi être arcboutée latéralement, bien que, à cause du poids considérable .de la chaîne sans fin, il n'y ait qu'une bien faible tendance au renversement.

hésistance à la

Les épreuves relatives à la résistance des chai.-

rupture d'une nes, rapportées dans ce mémoire, ayant touchtnicildl oen3, à 4

tes été faites sur des bouts de chaîne qui ne résistaient que par un seul maillon, nous avons voulu vérifier, par un essai direct, si la résistance à la rupture des chaînes ordinaires serait proportionnelle au nombre des maillons entre les-

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quels la charge doit se répartir. A cet effet,

deux bouts de chaîne du nouveau modèle, formés des chaînons alternatifs de 3 et 4 maillons, ont été essayés à l'atelier central des ponts à bascule

de Chaillot. Le premier a été rompu par une

charge de 3400 kilog. ou i i 33',33 par maillon. Le second bout a été rompu par une charge de 3800 kilog., ou 12.66',67 par maillon. La différence de résistance des deux bouts de chaîne, qui étaient l'un etl'autre exécutés en fer ruban tiré - des usines de Fourchambault, est attribuée, par M. Galle, à ce que le fer, composant le premier bout, était presque d'épaisseur quand il est venu de la forge, tandis que le fer du second bout, qui était d'une épaisseur un peu trop forte, a été écroui sous les laminoirs

de l'atelier de M. Galle, entre lesquels il a été passé pour l'amincir un peu. Cette opération paraîtrait avoir augmenté sa tenacité. Dans ces essais, la goupille, qui .traversait les oeillets des maillons rompus, a fléchi, mais sans se rompre; le fer des maillons s'était imprimé dessus. Les

autres goupilles n'étaient point altérées. La rupture des 3 maillons composant le chaînon rompu a eu lieu, comme dans la chaîne de et 2 maillons, autour des oeillets des maillons. Si on prend la moyenne des deux résultats rapportés ci-dessus, on trouve, pour la résistance d'un chaînon formé de 3 maillons, 3600 kilog.. OU 1200 kilog. par maillon, résultat très-rapproché de celui obtenu par les premiers essais ,et qui prouve que la résistance est sensiblement proportionnelle au nombre des maillons..,, Enfin., il en résulte encore qu'en fixant dans

la pratique la charge maximum de la chaîne

à