Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 78]

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FONTE DES MINERAIS DI FER

projeter hors du fourneau , ce qui n'a jamais lieu ici ; 2'. la charge de minerai que supporte le combustible étant, par exemple, de 14 pouds pour 3 archines cubes de bois, c'est à peine alors si le

métal pourrait se saturer d'une quantité de carbone suffisante pour produire de la fonte douce ; 3°. pendant le travail, c'est-à-dire quand on retire les laitiers du fourneau on entraîne avec eux des morceaux de charbon qui, lorsqu'il est refroidi, est sonore, assez compacte, et dont la cassure est brillante, de même que le Charbon ordinaire provenant du bois brûlé en tas; 4.. au devant de la tuyère on voit des charbons incandescens recouverts de métal et de laitiers. La célérité avec laquelle les charges se succèdent n'est pas constante,

elle dépend du degré de dessiccation du bois, de la quantité de minerai de chaque charge, et de la quantité d'air introduite par les soufflets dans le fourneau. Pendant mon séjour à la fonderie de Soumboul , le nombre des. charges passées dans le cours des vingt-quatre heures était de 2o à 29. Les laitiers ne sortent jamais ici par-dessus le seuil du creuset (la dame ), par la raison, 1°. que l'on a soin de tenir l'ouverture de l'ouvrage tou-

jours couverte de menu charbon pour l'empêcher de se détériorer , et en même temps pour que l'air ne puisse s'échapper par cette issue; 20. que les

laitiers sont toujours épais et ne peuvent sortir d'eux-mêmes; 3°. qu'il est rare que le métal s'amasse dans le fourneau, au point que les laitiers puissent s'élever au-dessus du seuil.

Lorsque la marche du fourneau est régulière, OU ne travaille au creuset que trois fois en 24 heures. Mais, si la charge est très-considérable, Je travail se répète suivant que le besoin l'exige.

i55 Les laitierscornene il a été dit, sont presque AVEC LE 130IS/ NON CARBONISÉ.

toujours épais; et ils contiennent quelquefois des parties dé fonte- qui n'ont pu s'en séparer. Les laitiers, provenant d'un travail donnant de la fonte douce, sont généralernent de couleur claire et contiennenulbeaucoup de graphite; mais, à mesure: que la fonte perd son excès de .carbone, les laitiers contiennent moins de graphite, ils se vitrifient davantage, prennent un aspect foncé ou presque noir, et, dans le moment de la coulée, ils sont plus liquides que dans le cas précédent.

Je tie dois pas omettre de dire que, dans

l'opération de la fonte au bois l'allure du four., neau,- autant que, j ai pu le remarquer, est moins sujette aux influences atmosphériques que celle

où l'on emploie le charbon de bois. La seule

raison que je thjilve pour l'explication de ce phé-

nomène, c'est que le bois attire moins l'humidité de l'air que le charbon. Néanmoins, l'introduction de l'air humide dans la fonte au bois est sans contredit toujours nuisible, surtout lorsque la charge est très-considérable;

et j'en al été témoin à l'usine de Soumboul. La coulée se fait ordinairement une fois

par 24 heures. La fonte n'est pas toujours égale. Pendant mon séjour à Soumboul, elle- s'est trouvée, pour la plus grande partie, de la qualité n°.

r

et n°. 2. La fonte la plus douce, celle

dont les laitiers renferment beaucoup de graphite,

foncée; ce qui dépend n'est jamais d'un' indubitablement de la nature du minerai; cette fonte éprouve peu de retrait par le refroidisse2, qui est tachetée à sa surment. La fonte face , dont les laitiers ne contiennent pas de