Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 133]

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EFFETS DES MOTEUI1S.

MÉCANIQUE.

,La quantité de travail fourni par le moteur en 1" s'obtenait en prenant la dépense du cours d'eau au moyen d'un flotteur, et la multipliant par la chute totale, qui ici s'est trouvée comprise entre 7m, 78 et 7m, 77. L'on représente par h la hauteur du point où la roue reçoit .l'eau, au-dessus de celui où elle la quitte. La théorie suppose cette quantité égale à la hauteur du point d'affluence au-dessus du point inférieur de la roue. Le volume d'eau à- introduire dans chaque auget s'obtenait avec une approximation suffisante en divisant la dépense d'eau en I" par le nombre d'augets qui passent devant l'orifice- dans le même temps. L'effet théorique de la roue a été calculé au moyen de la formule due à M. Poncelet : .

P y=rngh+n2 (V

y) v.

v est la vitesse à la circonférence moyenne des augets; in est la masse d'eau dépensée en I", laquelle est égale à 1000 , Q étant le volume d'eau dépensé b.

en 1" et estimé en mètres, et (Y.---='9' 8o88 étant la gravité ;

V est la vitesse avec laquelle l'eau arrive à la circonférence moyenne des augets. En comparant les trois premières expériences de la première série et .les deux premières. de la

deuxième, nous voyons que la vitesse de la circonférence de la roue variant depuis im jusqu'à 2m

environ, et le volume d'eau introduit dans les augets ne dépassant pas la moitié de leur *Capacité qui avait été trouvée égale à 0111.e., 183, le rapport de l'effet total à l'effet théorique est 0,92.11 parait devoir être plus fort pour les vitesses voisines de

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im que pour celles qui sont plus grandes. L'on voit en même temps que les frottemens consomment une quantité d'action d'autant moindre que ,la vitesse de la machine est moindre elle-même. La quatrième expérience de la première série et les troisième et quatrième de la deuxième série ne donnent plus que o,85 pour la valeur moyenne du rapport de l'effet total à l'effet théorique, quoique les vitesses soient comprises entre om,79 et

m,i5; mais le volume d'eau introduit dans les augets dépasse les de leur capacité totale, et le

versement de l'eau diminue plus rapidement la force motrice que dans les expériences citées plus haut: Dans les cinq premières expériences. de la troisième série, le rapport est plus faible que s dans les précédentes : il croît à mesuré que la vitesse diminue ; mais à celle de Øm,94 par il tombe

brusquement de 0,78 à o,58. Dans cette série la dépense d'eau était très-grande; et, eii-examinant les circonstances particulières de chaque expérience, on trouve deux causes influant en sens contraire sur la valeur du rapport. -Dans les premières la vitesse de la roue est très-grande, et le volume d'eau introduit à peine égal à la moitié de la ca-

pacité des augets ; la force centrifuge, proportionnelle au carré de la vitesse, accélère le verse-

ment de l'eau et diminue le rapport de l'effet utile total à l'effet théorique, qui est calculé eu fhisant abstraction de cette force. A mesure que la vitesse diminue, le rapport tendrait à augmenter par cette cause; mais, le volume d'eau c par les augets s'accroissant en raison inverse de la vi, tesse, la capacité des augets se remplit de plus en plus, et le versement de Pearl commence d'autant