Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 105]

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SUR LES POMPES

EMPLOYÉES DANS LES MINES.

que 32 pieds : en sorte que l'on continue de confondre la hauteur à laquelle l'eau peut être élevée par la pression atmosphérique avec celle qu'elle peut atteindre par un simple prolongement du corps de pompe au-dessus du piston : dans ce mode de construction, la colonne liquide, située au dessus du piston, ne pouvant redescendre au travers des soupapes, augmente graduellement de hauteur, à chaque excursion de la Lige, jusqu'à ce que l'eau puisse enfin s'échapper par la partie supérieure du tuyau. Telle est la disposition simple par laquelle on peut élever l'eau,

Voici la description même de Delius , dans laquelle il fait ressortir avec beaucoup de clarté et d'exactitude les avantages des pompes hautes. (, Comme la profondeur des puits est souvent

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dans un seul tuyau et avec un seul piston, à une hauteur de 15o à i8o pieds, c'est-à-dire à

une hauteur sextuple de celle qui fait équilibre à la pression atmosphérique (1). (1) L'usage des pompes hautes est maintenant beaucoup

trop considérable pour qu'une seule pompe » puisse suffire, on établit autant de pompes, les unes sur les autres, qu'il est nécessaire pour

élever les eaux jusqu'à une galerie d'écoulement; chaque pompe décharge son eau dans une caisse, dans laquelle se trouve le tuyau d'aspiration de celle qui est au-dessus et qui élève l'eau dans une autre caisse. Il y a, des pompes de différentes hauteurs; on s'est beaucoup récrié sur la préférence de l'une sur l'autre. » Quant à la charge de l'eau tant des hautes pompes que des basses, il n'y a pas la moindre différence dans la proportion de la puissance

plus répandu que ne le pense M. J. Taylor, du moins dans les mines de France, et dans celles de plusieurs

de la machine lorsque les cylindres sont égaux

contrées de l'Allemagne. Dans les mines de houille du bassin de la Loire, l'épuisement des eaux se fait avec des pompes élévatoires qui ont souvent plus de 6o mètres. M. Combes, ingénieur des mines, en a lui-même établi une d'un seul jet de 84 mètres qu'il se propose d'élever jusqu'à plus de ion mèt, Dans les mines da sans la diviser en deux colonnes. filon de Clausthall (Dartz), citées par M. Taylor, une révolution clans le mode d'épuisement va être opérée par

d'air , d'une profondeur de 16o mètres. Dans quelques temps les mêmes pompes élèveront l'eau de la profondeur énorme de 24o mètres. Enfin M. Juncker a observé, en Bavière, plusieurs machines à colonne d'eau qui élèvent aussi l'eau en un seul jet à diverses hauteurs toutes très-considérables. A l'une de ces machines, celle d'Illsang, près Berchtesgaden les tuyaux montans ont 124o pieds de Bavière ( environ 37o mètres) de hauteur verticale. Si de plus on observe que l'eau élevée dans ce lieu est saturée cle sel marin, on reconnaîtra que le poids de cette colonne (en supposant que le liquide n'ait que seulement 300 B) équivaut à celui d'une colonne d'eau pure haute de 464 mètres. Ainsi la colonne d'eau élevée à Illsang en un seul jet exerce sur les tuyaux inférieurs une pression à peu près huit fois aussi grande que celle qui a lieu dans les pompes hautes d'Angleterre décrites par M. Taylor ; cette pression énorme est équivalente à celle de 46 atmosphères. Tome Ter

l'introduction d'une machine à colonne d'eau qui est à Le même cas se présente dans les peu près terminée. mines de houille du lias d'Obernkirchen ( Hesse-Elect. ), La belle machine à colonne d'eau que près Minden. M. Juncker, , ingénieur des mines, vient d'établir tout récemment dans le grand filon de Huelgoat (Finistère)

donne le mouvement à des pompes dont les propor-

tions surpassent de beaucoup celles des mines du pays de Cornouailles. D'après les renseignemens que M. Juncker vient de me communiquer, l'eau est élevée en ce moment par des pompes élévatoires d'un seul jet, sans réservoir