Annales des Mines (1830, série 2, volume 8) [Image 202]

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SUR LE PERCEMENT

qu'a 215 mètres de profondeur, à laquelle nous avons dit qu'il a été abandonné. 2°. Le percement en activité sur la place SaintMichel à Dijon, conduit en trois mois à la profondeur de 99111,75 (507 pieds).

3°. Le percement fait à Noisy près de Versailles chez M. Louvet et poussé jusqu'à Go mètres ( 185. pieds ) de profondeur, mais qu'une masse de sable coulant ( de 5oni,90 d'épaisseur ), a fait abandonner. 40. La continuation d'un sondage commencé et abandonné par des sondeurs de l'Artois chez M. Audenet, membre du conseil général du département de la Seine, à Pierrefitte , près de Saint-Denis. M. Mulot a suivi ce sondage jusqu'à o5i,50 ou 526 pieds de profondeur. Il a présenté les plus grandes difficultés par l'alternative des sables, des grès et des argiles. Les eaux ne s'élèvent encore qu'a 8.1,45 (26 pieds ) au dessous 14 pieds au dessus des eaux des du sol ( 4,0,50 puits voisins ) ; mais M. Mulot ne désespère pas d'en obtenir de jaillissantes.

50. Un percement fait à Bracheux-Marisel ,

près de Beauvais, chez madame de Castéja, pour-

suivi dans la craie jusqu'à la profondeur de 52r°,2o ou 407 pieds, dont 5oo aux frais de madame de Castéja, et 107 pieds aux frais de M. Mulot.-

G°. Un percement présentement en activité à Stains, près de Saint-Denis, à raison de 5o francs par jour, non compris le prix des tubes. 7". Un sondage au bas de Charonne, près Paris, aux mêmes prix et conditions.

80. Un traité passé avec M. le préfet du département de l'Aisne, pour faire un puits foré

DES PUITS FORÉS.

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au dépôt de mendicité de Montreuil , au bas de la montagne de Laon. Ce sondage est présentement à plus de Go mètres de profondeur dans la craie, que M. Mulot est décidé à percer entière-

ment. 90. Un traité semblable avec la ville de Bourg, département de l'Ain. Io,. Un percement de puits foré dans la vallée du Rhin près de Cologne, dans le beau domaine

de M. le maréchal Maison , où les argiles plastiques et les lignites semblent garantir un plein succès.

M. Mulot a joint à ses notices des coupes géo-

logiques très débinées de chacun de ses puits

forés. Ses descriptions sont exactes, et les terrains parfaitement dénommés et caractérisés. Nous ne pouvons passer sous silence un moyen

fort ingénieux proposé par M. Mulot pour l'assemblage des tuyaux en fonte. Ce moyen consiste à unir deux tuyaux consécutifs par un manchon en fer forgé, dont la malléabilité corrige la rigidité de la fonte. Deux écrous qui termi-

nent ce manchon se vissent sur les bouts de tuyaux taillés en filets saillans. Ce procédé présente plusieurs avantages qui facilitent la construction des colonnes tubées, par lesquelles on amène à la surface du sol les eaux souterraines jaillissantes. D'après le conseil de notre confrère M. Molard , M. Mulot a pris un brevet de perfectionnement pour cette nouvelle application de la vis à l'art de forer les puits artésiens. III. M. FRAISSE aîné, de Peipignan. La Société d'agriculture du département des PyrénéesOrientales est une de celles qui ont le 26.