Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 37]

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TERRAINS SECON D'UR

12. Marne lie de vin, nuancée de bleu verdâtre 4 3. Marne gypseuse lie de vin pâle. .

DU SYSTME nEs VOSGES

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TOTAL

Marnesirisécs des environs de

§ 46. Je pourrais pousser plus loin l'énumé-

ration des localités où les marnes irisées se montrent au jour sur la lisière occidentale du Jura. Loris-lesadnier. Mais, comme la plupart de celles que je pourrais encore citer ont été observées par M. Charhaut, ingénieur des mines , qui en a résumé les caractères dans le Mémoire sur la géologie des enviions de Lotis - -San/nier, qu'il. a publié dans le quatrième volume des Annales des Mines, page 579, je renverrai le lecteur à ce travail, qui a fait de Lons-le-Saulnier un des points de départ des géologues qui étudient le Jura, et je me bornerai à quelques remarques qui me paraissent nécessaires pour mettre mes indications en harmonie avec les siennes. On a déjà plusieurs fois remarqué l'identité de caractères qui existe entre les marnes irisées de la Lorraine et de l'Alsace et celles de Lons-le-Saulnier. Cette identité

ne se borne pas aux caractères généraux, elle s'étend jusqu'aux moindres détails "de structure et de position. J'ai, par exemple. examiné avec 'détail le passage des marnes irisées au calcaire à gryphées arquées, sur la côte la plus élevée, à gauche de la route de Lons-le-Saulnier à Penessières, et j'ai trouvé que ce passage se fait exactement de la même manière que dans les environs de Bourbonne-les-Bains, de Charmes et de Vic. Les cou-

ches supérieures des marnes irisées présentent de petites couches et des lits de rognons de calcaire argileux. Un peu avant de se terminer, elles

perdent leurs couleurs ordinaires pour devenir d'un vert pâle. On y voit paraître alors des couches très-minces d'argile schisteuse, noire, qui déjà appartiennent au système du calcaire à gryphites; puis des couches d'un grès quarzeux, à grains fins, contenant quelques impressions végétales peu distinctes. Bientôt les marnes vertes cessent de se mêler aux couches alternantes d'argile schisteuse, noire, et de grès. Le grès domine sur une faible épaisseur, puis il est lui-même remplacé par le calcaire à gryphées.

Les couches inférieures de la formation des marries irisées ne se voient en aucun point des environs de Lons - le -Saulnier. Les masses les plus basses qu'on ait atteintes sont des masses de gypses, qui paraissent correspondre à celles qui, aux environs de Bourbonne-les-Bains et de Saulnot, se trouvent à la partie inférieure des marnes irisées, mais cependant à une certaine hauteur au-dessus du muschelkalk. M. Charbaut (lit, p. 600 du tome IV des ./1 liliales des Mines, en parlant de la petite couche de combustible qu'il Indique dans les marnes irisées, en différens points des environs de Lorisle-Saulnier,, qu'elle est fini remarquable .par sa position constante au-dessus des masses de gypse,

dont elle peut servir d'indice, et par sa grande étendue. Cette constance dans sa position se joint à la nature du combustible qu'elle présente, pour

l'identifier avec celle que j'ai indiquée précédemment à Noroy,, à Courcelles, à Gemonval