Annales des Mines (1832, série 3, volume 2) [Image 115]

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Le déchet du transport est peu considérable

Déchet

du transport,

OBSERVATIONS

dans le trajet par eau , avec certains charbons tels

que ceux du Grand Hornu, de Belle et Bonne. Il ne dépasse pas alors 5 ou 6 p.'10 sur le mélange.

D'autres, tels que ceux de brou et Wasmes,. donnent 2 ou 3 fois autant de menu ; ce n'est qu'un très-faible inconvénient, lorsque le menu n'est pas pulvérulent, mais fragmentaire, comme il arrive avec les produits de cette dernière compagnie. Pendant long-temps la navigation de Mons à Difficulté des voies Paris a été fort difficile. Le canal de Saint-Quentin de transport. etait dans le plus mauvais état , il manquait d'eau; l'Oise était clans le même cas, et elle offrait des passes dangereuses. Le trajet durait quelquefois. ,

un an. On ne transportait plus par eau que les matières telles que le charbon, dont la valeur' première est très-peu considérable. Le roulage apportait à Paris les huiles de Lille, et ramenait au Nord les vins dé Bourgogne : le mal était au comble en 1827. C'est alors que le gouvernement s'est décidé à pourvoir aux réparations du canal

et à l'amélioration de l'Oise, et prochainement cette importante ligne de navigation présentera au commerce une voie prompte et facile. La durée du voyage pourra être réduite à un mois environ.

En 1827, les frais de transport des rivages de

Mons à Paris s'élevaient, droits compris, par

z000kilog. à 3o fr. En 1829 ils étaient réduits à. CI fr. 50 C. (I). (i) Dans le moment actuel, c'est beaucoup plus. Par suite de circonstances accidentelles, lé prix de 1827 s'est rétabli.

SUR LES MINES DE MONS,

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A ce prix les bateliers avaient peu ou point de bénéfice. Il existe cependant diverses considérations d'après lesquelles ce chiffre me semble encore susceptible de réduction. Je vais les exposer succinctement. En 1829, les travaux qui doivent assurer une Amélioration dans quantité d'eau suffisante dans le canal de Saint- les moyens

Quentin et de l'Oise n'étaient pas terminés, ils de transport. ne le sont pas encore. La charge des bateaux n'a pas été ce qu'elle peut devenir. On n'a jamais navigué avec un tirant d'eau de plus de rm,3o , cor-

respondant avec les plus grands bateaux à une charge de r8o tonneaux. On espère arriver à un tirant d'eau de im,65, ce qui correspondrait à une charge de 200 à 220 tonneaux. En ce moment la charge ordinaire est d'environ 120 tonneaux. Au moyen de la transformation des écluses simples de l'Escaut, en sas éclusés, et des divers travaux aujourd'hui en exécution sur l'Oise, la durée,

et par conséquent la dépense du voyage, sera notablement réduite. De la réduction dans la durée du trajet il résultera que beaucoup de marchandises, qui étaient voiturées par terre, se dirigeront par la voie flu-

viale. Il y aura ainsi de la remonte du midi au nord, tandis qu'aujourd'hui tout le mouvement a lieu du nord au midi (1). Ce sera l'origine d'une nouvelle économie dans les frais de transport, suivant cette dernière direction. (1) En 1829 il n'est remonté qu'une dizaine de bateaux chargés, portant du plâtre et des cassons de bouteilles.