Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 118]

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BASSIN SECONDAIRE

au nord, il semblera très naturel de supposer que ces eaux &trent affluer par les vallées du petit et du grand Lay. Dans la partie occidentale du plateau élevé de

la Vendée, se trouvent en outre non loin de la mer plusieurs petits dépôts calcaires qui recouvrent immédiatement les schistes de cette contrée et qui ont les plus grandes analogies avec le grand bassin de la plaine, dont ils doivent être contemporains. Ces dépôts sont °., au sud, celui d'Olonne, dont la superficie apparente n'est pas

de plus d'une demi-lieue carrée; 20. au nord ceux qui s'observent dans les communes de Palluau , de Commequiers, de Chalans et de SaintJean-de-Mont. Ces derniers, qui paraissent aujourd'hui séparés les uns des autres, semblent avoir été liés entre eux autrefois et avoir formé un seul bassin étendu, qui était en communication directe

avec la mer. On y trouve en effet en allant de l'est à l'ouest, dans la commune de l'affilait, un calcaire jaunâtre terreux qui appartient à l'assise supérieure du lias; dans la commune de Comme-

quiers, une marne schisteuse à lignite

,

sem-

blable à celle que nous avons tant de fois signalée à la naissance du calcaire oolitique , et au dessus

de celle-ci un calcaire blanc coquillier, qui se revoit sur la côte, et qui est analogue à celui de Des terrains

Chantonay. Au terrain schisteux et élevé de la Vendée suc-

secondaires cède à la limite du terrain

un terrain de plaines, composé de roches

calcaires qui se dirigent de l'est à l'ouest de Fouschisteux de tenay à Luçon, et qui, terminé au marais de la la -venue.

Sèvre, n'a 'que de i lieue à 3 lieues au plus

de largeur. Cette plaine présente quelques inéga-

lités, elle est du reste sèche et unie, par suite

DU SUD-OUEST DE LA FRANCE.

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d'un aspect triste et monotone, mais se couvre tous les ans de riches moissons. Les différentes coupes que nous y avons faites du nord au sud serviront à faire connaître sa composition. Sur la côte, au sud-ouest des Sables-d'Olonne, à un petit village nommé les Sards , commune de Saint-Hilaire-de-Talmont, a lieu la jonction du

Environs

des s"bl"-

terrain ancien et du terrain secondaire. Là, sur

des roches de gneiss, en couches assez fortement inclinées au nord-ouest, repose immédiatement une roche siliceuse noire, en bancs légèrement

inclinés au sud, laquelle est semblable à celle d'Alloue,et se suit jusque vers le Veillon sur le Pairay. Ab. superposition de ces deux roches, on

voit aussi au jour quelques blocs d'un grès fin gris verdâtre, qui doit être lié au hornstein. En ce lieu fut découverte autrefois une mine de plomb

sulfuré argentifère', qui devait sans doute former des nids ou veinules dans la roche siliceuse , et qui, peut-être aussi, se prolongeait dans le gneiss. On y fit quelques travaux dont on voit encore les ruines ; le minérai qu'on en tirait était riche en argent et facile à traiter, ce qui fait supposer qu'il

n'était point chargé de blende ainsi que celui d'Alloue; du reste trop peu abondant pour être exploité avec avantage, on l'abandonna en 1785. A Veillon , la roche siliceuse est remplacée par un calcaire grisâtre, à bélemnites (B. apicicurvatus) et ammonites , et par un calcaire cristallin brunâtre et jaunâtre. Ces calcaires donnent de la chaux grise hydraulique, ils 's'étendent jusqu'au delà des Sards, sont analogues aux calcaires de Beaumont, et appartiennent, comme ceux-ci, à. l'assise supérieure du lias. Le terrain intermédiaire va des Sards à Saint- 2°. Environs de Mareuil.